Gazi :
Chez les Azeris d’avant la Révolution russe les moeurs étaient ceux des Romains de l’Antiquité : il n’y avait pas des homos et des hétéros, mais des passifs et des actifs. Les ’ouchagbas’ (litté. ’amateurs d’enfants’ )étaient les actifs, les ’geutveren’ (’donneurs de derrière’) étaient les passifs.
Comme l’a écrit une très chère amie, Banine, femme de lettres azérie hélas décédée, dans son livre hilarant Jours Caucasiens : "La pédérastie des deux sortes, l’active et la passive, fleurissait à Bakou chez les hommes voués à la société de leurs pareils. La première, généralement respectée, était le fait de pratiquement tous les hommes, au moins jusqu’à leur mariage et reconnue, en quelque sorte, d’utilité publique. La deuxième, au contraire, n’était exercée que par de jeunes garçons effeminés à des fins lucratives, et profondément méprisée. On insultait un homme en le nommant geutveren. Mais que l’homme le plus respectable appartînt à la confrérie des ouchagbas, personne ne trouvait rien à redire."
Maintenant, on peut aussi parler de ce que d’autres amis, installés dans la région d’Izmir, nomment, sous l’effet de l’alcool, des ’ânes-safaris’, mais on tomberait dans le mauvais goût...
Paradisial :
La redingote se distingue par l’aspect ’juste au corps’ assorti de jupes évasées ; On peut supposer, compte tenu du nom, que cette tenue eut son heure de gloire à la cour des Chirwan-Châhs du Caucase.
Je n’ai, hélas, j’amais eu l’ocasion de passer ce vêtement - que lo’n peut voir porté à merveille dans le beau film de Satyajit Ray Les Joueurs d’Echecs, qui se déroule à Lucknow à la veille de la prise de pouvoir des Anglais. Mais cela t’amusera d’apprendre que ma tenue habituelle quand il fait près de 50° dans certains pays (en Egypte, par exemple) c’est effectivement la tunique en lin blanc sur un pantalon long (variante du Chalwar-Kamiss) et le turban. Tout effet stylistique à part, cette tenue permet d’affronter n’importe quelle chaleur.