Monsieur, ce que vous dites dénote d’une méconnaissance de la situation.
La Société Nationale des Chemins de Fer Français est une entreprise libre dites vous, première nouvelle.
Alors expliquez pourquoi Depuis 1993, par le truchement du service annexe de la dette, l’État prend à sa charge une partie de la dette de la SNCF : 8 milliards d’euros sur 15,5 milliards (celle de RFF s’élevant par ailleurs à 25 milliards)
La SNCF est un établissement public, Monsieur, financé en partie par nos impôts.
D’autre part, bien qu’affichant un bénéfice de 1,5 milliard d’euros en 2007,
« Le projet de dématérialisation du titre de transport, en 2009, aboutirait à la suppression de 4 000 postes de vendeurs sur 8 000 », affirme Didier Fontaine, secrétaire fédéral de Sud-Rail. Et la direction a annoncé que les gares dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1,5 million d’euros par an devraient disparaître. Même scénario pour le fret. 262 gares ont été supprimées. De source syndicale, 200 autres sont menacées. »
Je vous conseille de profiter du temps où vous êtes encore cheminot, il va y en avoir beaucoup moins.
Vous ne comprenez pas pourquoi les trains devraient perdre du temps à s’arrêter dans les communes rurales ?
Et bien parce que 1 Français sur 3 vit dans des communes de moins de 5000 habitants.
Nous ne serions bons que à payer des impôts et n’aurions aucun droit à des services publics ? Pourquoi payer, alors ?
Dans le cas de Gourdon, nous avons perdu la maternité, le tribunal, le centre social, le chantier d’insertion, une partie du service de chirurgie, la météo, 4 emplois et quinze arrêts par semaine à la gare, et ce n’est pas fini... Regardez les offres d’emploi à Gourdon (46300) Il n’y en a presque plus. Que nous proposez vous ? Crever de misère en regardant passer les trains ?
Croyez vous que nous soyons un cas particulier, pas du tout, des milliers de communes sont concernées. Des millions de personnes...
Quand à bloquer les voies, nous arrêtons les trains 3 minutes, pas plus, le temps que les voyageurs puissent monter et descendre. Pourquoi ? Parce que la SNCF refuse de négocier, refuse des concertations, des enquêtes publiques.
Alors que la suppréssion des arrêts complique beaucoup le fait d’aller travailler dans les communes environnantes, augmente la pollution, bafoue les populations, nos élus, et parlementaires, qui ne sont pas respecté(e)s, et freine considérablement notre développement économique.
Transporter les voyageurs par bus n’autorise pas la SNCF à faire voyager les passagers dans des bus bondés, avec des gens debout, à leur faire perdre 2h, tout cela pour éviter trois minutes d’arrêts.
C’est égoïste de vouloir vivre, alors oui, nous sommes égoïstes, nous voulons vivre ici, et que nos enfants ait du travail.
Vous dites que nous sommes le problème, 1 Français sur 3 vit dans des communes de moins de 5000 habitants, et je ne parle pas des communes de 10 ou 20 000 habitants.
Pour le moment, les économies de l’état sont faites sur notre dos.
Regardez les communes qui perdent leurs services publics, il y en a des milliers,
des millions de personnes sont concernées.
1 Français sur 3 est le problème ? Nous avons le droit de vivre de notre travail.
Et il est où ce travail ?