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Commentaire de krolik

sur Le nucléaire pour lutter contre le réchauffement climatique...


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krolik krolik 26 juin 2008 16:28

Vous me semblez très atteint par des poncifs antinucléaires.

Lorsque vous écrivez : pas de solution pour les déchets...24000 ans.

L’enfouissement des déchets vitrifiés de haute activité et à vie longue est une bonne solution, qui appelerait un long développement. Quant aux autres déchets ils ont à peu près autant de chose à voir avec la radioactivité des bordures de trottoirs de la place de la Concorde ou de la porte d’auteuil dont aucun morceau ne passerait un portique de sécurité d’une centrale ou de La Hague. Si vous voulez vous faire peur avec la radioactivité allez vous asseoir sur une de ces bordures. 24000 ans, mais dans vos os vous avez du potassium 40 qui a une durée de vie encore plus longue et apparemment ça ne vous tracasse pas. Vous avez comme cela des matériaux qui n’ont pas la connotation "radioactifs" mais qui le sont naturellement comme le tantale, le rhénium.. et le simple carbone 14 que l’on retrouve partout. Les 24 000 ans sont attachés au plutonium, il faut se souvenir que les Japonais ont reconstruit Hiroshima et Nagasaki 6 mois après les explosions et que les habitants ne s’en portent pas si mal alors que les bombes en question avaient eu un très mauvais rendement avec une dispersion max du Pu et de de produits de fission. Alors les 24000 ans.. c’est simplement pour ficher la frousse sur des grands chiffres. Des milliards d’années sur le potassium ça c’est encore plus impressionnnant, je vous le recommande.

Aucune centrale nucléaire n’est à l’abris d’un accident, c’est sûr. L’accident max de fusion du coeur s’est produit à TMI en 79, retombées sur la nature et sur l’homme : zéro. Ne pas confondre une centrale sovietique à fabriquer du plutonium militaire avec un PWR occiental. C’est à peu près comparer un autocar de luxe avec un autocar qui n’aurait pas de carrosserie..

L’accident de Tchernobyl était de base une affaire militaire soviétique, pour un essai devant montrer la capacité de redémarrage rapide d’une centrale nucléaire après une coupure généralisée du réseau et du courant de contrôle commande à la suite d’une impulsion électromagntique nucléaire (pleine guerre bien sûr). Le directeur de la centrale est allé en taule ensuite, mais le type du Ministère de la Défense de Moscou qui avait demandé cet essai de défense passive, protégé par le secret-défense, lui n’a jamais été inquiété. Ca ne vous a pas semblé étrange cette disparition de l’auteur de la note de base ?

D’énormes carences dans nos centrales ! L’ASN aurait pu se préoccuper de l’impact des radiations sur la population au lieu de sodomiser les diptères au vol avec des examens minutieux des cavaliers sur les ferraillages de Flamanville, alors que les coeff de sécurité sont de l’ordre de 10. Ils auraient pu s’occuper de l’endroit où l’on disperse le plus de radioactivité, c’est à dire les hôpitaux. Il y a eu tout de même 22 morts à Epinal et quelques milliers de blessés. Pierre Pellerin alors qu’il était le patron du SCPRI avait décidé de l’interdiction des appareils de radioscopie. 20 000 appareils de radioscopie passés à la benne et personne n’a fait "ouf" c’est passé comme une lettre à la poste. L’ASN trop aiguillonée par les anti-nucs ne s’est pas occupée des appareils de traitement, ils ignorent bravement que nos hôpitaux recrachent dans la nature un nuage de Tchernobyl d’iode 131 toutes les 36 heures. On aurait eu 22 morts par irradiation dans une centrale nucléaire cela aurait été le scandale planétaire pendant 20 ans. Le patron de l’ASN aurait pu avoir la décence de démissionner. Et les anti-nucs n’ont pas protesté un seul instant !!!Là je trouve que l’ASN a failli dans sa mission !!!

D’une façon générale c’est le nucléaire médical qu’il faut interdire. Nécessité de réacteurs à haut flux potentiellement proliférants, transport de nombreux petits colis (l’accident le plus grave d’irradiation c’est tout de même un bagagiste de CDG qui s’en est pris un max il y a quelques années). Arrosage constant des opérateurs par des rayonnements, dispersion des malades qui sortent qui pissent dans des chiotards ordinaires donc tout se retrouve dans les égouts, c’est ce que l’on repère en premier lorsque l’on fait un survey radiologique d’une ville. Mais maintenant l’ASN va vouloir que l’on respecte dans le médical les normes industrielles. Pour une radio d’un bras cassé il faudra obtenir la dérogation signée de l’ASN, au bout de trois jours, timbre de la poste faisant foi l’autorisation sera de retour.

La chute d’un avion ! Mais le 9/11 a montré que :

- effet mécanique sur structure d’un batiment : rien. Les tours jumelles sont restées bien droites et ne se sont pas inclinées sous les chocs.

- Effet thermique de l’incendie du kérosène au milieu des tours ; l’effet a été maximum. D’ailleurs en refaisant la modélisation des effondrements on ne prend en compte que l’effet thermique. Au delà de 250°C l’acier devient de la guimauve et tout dégringole dans l’ordre. Les tours n’ont pas basculé par un affaiblissement latéral quelconque.

Alors maintenant que l’on sait que la petite tôle d’un avion sur une structure n’a pas d’effet mécanique sur sa tenue, qu’est-ce qui pourrait être dangereux pour une centrale ?

Il faudrait que quelque chose "rentre dedans", la seule pièce susceptible de rentrer dedans c’est l’axe des rotors des réacteurs. Un choc pour qu’il soit pénêtrant il faut qu’il dure "longtemps" et pour cela il faut qu’il y ait le rebond de l’onde de choc sur la longueur du projectile. Un obus-flèche est accordé comme une corde à piano en fonction de la densité et de la vitese du son dans le matériau et de sa longueur pour avir un effet maximum. Le rotor d’un réacteur n’a jamais été étudié pour cela. Alors il fallait faire des essais.

Vous pouvez tirer le film des essais à cette adresse : http://dl.free.fr/kGlorj8ec/f_4crashtest.mov

Un avion militaire F14 qui rentre à 750km/h dans un bloc de béton. le rotor fait un trou dans le béton de 15cm de profondeur et déplace le bloc de quelques centimètres car sa masse n’est pas suffisante et notoirement inférieure à celle du batiment réacteur.

Maintenant si l’on prenait un A380 ? Le problème ne serait pas plus compliqué au contraire, car l’envergure est telle que l’on ne pourrait avoir qu’un seul rotor de réacteur qui "ferait mouche" en mettant les choses au mieux pour le kamikaze. Le choc d’un avion militaire serait donc plus contraignant que le choc d’un avion de ligne.

Lorsque le consultant de Greenpeace, John Large, a déclaré que l’EPR ne résisterait pas à une chute d’avion, on aurait aimé avoir son raisonnement, son expérience personnelle sur les essais qu’il aurait pu mener par le passé.. Rien. Du pipo intégral arrivant sur des résonnances médiatiques. Comme si en France on n’avait pas étudié le sujet depuis longtemps.

Par contre faites arriver un avion de ligne sur un hôpital, le service de médecine nucléaire dans la journée. Source de 6000 curies de césium.. (rappel un curie ça fait 37 milliards de becquerels). Je vous dis qu’il faut fermer le nucléaire médical...

L’indépendance énergétique, mais en France nous stockons chaque année du combustible sous la forme de 238U appauvri, de quoi, chaque année qui passe de faire fonctionner pendant 50 à 60 ans un parc de "Génération 4". C’est à dire que nous avons déjà en stock environ 1500 ans de ressource énergétique. C’est cela qui s’appelle penser aux génération futures. 

De plus on peut toujours remettre en route les mines françaises, perso je préfère une mine d’uranium dans mon voisinage qu’une mine de charbon telle qu’il va s’en ouvrir une dans la Nièvre.

Le prix du kWh n’est que très peu fonction du prix du "yellow cake" . On trouve de l’uranium partout en France et dans le monde. Y compris en bassin sédimentaire comme à Paris où l’on a une teneur de 3 à 9 grammes d’uranium par tonne de terre. Cette concentration est équivalente à celle de l’or dans les mines sud africaines. On connait donc le prix max de l’uranium pour une quantité illimitée.

Dans la mesure où l’on parle de mettre sur le marché français 8 millions de voitures électriques en 10 ans, comment va-t-on faire le plein de ces voitures ? Combien d’éoliennes, quelle surface de panneaux photo-voltaïques ? Combien d’EPR ?

Il faudra bien réduire les émissions de CO2 en prenant soin de la planète bleue ! Nous sommes bien d’accord. 

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