Désolé, Jaja, si je vous ai paru injuste !

Dans toutes ces discussion on oublie les deux côtés, sans parler des motivations.

La guerre en Irak est dure - vous faites bien de relever le nombre impressionnant de blessés, dont un grand nombre qui aurait succombé il y a quelques années à peine. Mais les survivants - et il y a des quantités de témoignages à cet effet - quand ils ne sont pas psychologiquement perturbés, ont développé des aptitudes militaires impressionnantes. Je ne veux pas paraître cynique, mais à la différence du Vietnam c’est une guerre de professionnels, du côté U.S., et ceux qui s’en sortent auront non seulement déjoué les pièges de la guerre moderne, mais seront au mieux de leur entraînement.

Comme pour Israël - Kata n’a pas l’air de comprendre que toutes les erreurs et faiblesses de la guerre de 2006 auront été analysées et mises à profit.

Côté résistance, celle-ci n’est pas du tout unifiée. On oublie souvent que l’opposition - violente ou verbale - contre les troupes d’occupation relève de stratégies souvent divergentes.

les sunnites - l’ancienne force dominante - réagissent contre leur évincement du pouvoir. De plus il s’agit de tribus - venues d’Arabie vers 1900 - n’ayant aucun lien de parenté avec les chiites ou les Kurdes. Si l’on fait exception des djihadistes, la plupart des sunnites en insurrection se satisferaient d’une part de gâteau honorables, sous la direction des fonctionnaires et officiers baasistes qui n’auraient jamais dû être purgés pour commencer.

Les chiites, même les radicaux de Moqtada al-Sadr, ne souhaitent pas nécessairement rester seuls face aux sunnites - la présence américaine les arrange pour le moment. On peut s’attaquer à eux pour galvaniser ses troupes, et en même temps cela évite de se trouver seuls, en première ligne, face aux sunnites.

Quant à la motivation - franchement, Jaja, sous prétextge de virer des envhisseurs, peut-on souhaiter que l’Irak devienne un Iran-bis ou retrouve un régime à la Saddam ?