Je pense qu’il est toujours mieux d’être acteur que spectateur, ensuite il s’agit du rôle que l’on doit endosser et veiller à ne pas terminer simple figurant.
Hirsch, Amara et Jouyet ne sont pas seulement une caution politique car ce ne sont pas des politiciens mais sont là plutôt en tant que "spécialistes",(de la lutte contre la pauvreté et des inégalités, et de l’europe). C’est une position d’autant plus fragile.
Pour Hirsch, il s’agira de s’imposer a contrario de Xavier Emmanuelli, comme Amara de ne pas terminer dans la baignoire d’Azouz Begag. On sait que les personnalités d’ouverture comme de ce qu’on appelle la société civile, sont vite cannibalisées et broyées par le jeu politicien, partisan et vorace, et se retrouvent complètement tributaires de leur pygmalion. Jusque là, Mitterrand et Chirac n’avaient fait peu de cas de ces personnes, les sacrifiant à leur jeu politicien et aux intrigants qui se partagent leurs faveurs.
Pour Sarkozy, tout reste à démontrer, dans ce qui n’est pas la grande coalition, que certains avaient regretté de ne pas voir en oeuvre en 2002, mais une position d’équilibriste tout aussi difficile entre politique de droite "décomplexée" et "blairisme" affichés. Avec le quinquennat, la donne politique est totalement différente. Il s’agira d’avoir des résultats rapidement et rend la "gadgétisation" de l’ouverture trop périlleuse, sachant que les cohabitations qui avaient jusque là réussies à ses prédécesseurs ne pourront le sauver.