A Parpaillot :
L’entraide judiciaire demandée par les autorités françaises est soumise à l’approbation de la justice du pays concerné, elle n’est pas automatique car tout le monde sait que les autorités judiciaires françaises demandent la levée du secret bancaire pour un oui ou pour un non.
Les autorités judiciaires du pays concerné verifient donc les motifs invoqués, l’étendu de la levée du secret bancaire demandée et s’assurent du respect de la souveraineté de leur Etat par les autorités françaises.
En particulier, il n’est pas question que des enquêteurs français aillent faire leurs petites affaires sur place et toutes les informations qui seront reccueillies dans la cadre de la levée du secret seront filtrées avant d’être communiquées à la France.
De plus, les comptes bancaires sur lesquels les autorités françaises demandent des enquêtes n’existent pas le plus souvent. Et s’ils existent, il est impossible de remonter à leurs véritables ayant-droits, car ils sont ouverts au nom de personnes qui ne les connaissent pas.
Il faudrait tout de même comprendre que la tradition française veut que les enquêteurs douaniers ou fiscaux aient tous les droits en France. Le contribuable français étant considéré comme un mineur sous tutelle et un fraudeur potentiel auquel il faut faire rendre gorge. C’est une tradition qui remonte à l’Administration Royale et à l’Inquisition.
Cette tradition est étrangère à la plupart des pays dans le monde et pas seulement dans les soi-disant "paradis fiscaux", qui est en elle même une expression totalement dénuée de sens.