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Commentaire de Bulgroz

sur Un certain regard sur l'idéologie coloniale


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Bulgroz 1er juillet 2008 19:55

Cela fait maintenant un moment que les Africains du Nord ou du Sud nous fatiguent avec leurs sempiternelles obsessions : la colonisation et l’esclavage.

Je crois qu’il existe une raison assez évidente à leur attitude et à celles de leurs « frères ».

Quand ces types se baladent en France, en Occident, ils constatent avec effroi et consternation que rien, rien, rien, absolument rien de tout ce qu’ils y voient, de tout ce qu’il utilisent, de tout ce dans quoi ils baignent, ne doit quoi que ce soit aux siens. Rien

Ni l’organisation sociale et politique (liberté d’expression, élections, protection sociale...) ni technologique (raffinage du pétrole, avions, production d’électricité, automobile, bateaux, numérique, agriculture traditionnelle ayant façonné les paysages, agriculture innovante permettant l’autosuffisance alimentaire et permettant de distribuer des sacs de farine au Zimbabwé, en Somalie...) ni la science (physique, chimie, médecine, recherche fondamentale), ni la philosophie, ni le patrimoine culturel (cathédrale, églises, prieurés, abbayes, ouvrages d’art, ), rien, rien, rien.

Quand il tourne ses yeux vers les USA, la Chine, vers le Japon, vers la Corée, c’est la même chose.

Rien n’a été conçu grâce à leur aide, leur contribution, leur participation.

Le monde Africain n’aurait pas existé, la civilisation occidentale serait strictement la même.

En Afrique même, les infrastructures existantes ont toutes été construites dans le court temps de la colonisation blanche : combien de routes ont été construites depuis, combien d’ hôpitaux, combien d’ouvrages d’alimentation en eau, d’assainissement , combien d’écoles, d’universités, de bibliothèques, combien d’élections ?

Pour survivre, pour se défaire de son affreux complexe d’infériorité et pour retrouver un peu d’estime de soi, l’Africain qui se balade en Occident se dit alors, merde, c’est pas possible, cela ne peut pas être possible. Il opère un complet déni de la réalité et il cherche à échapper à ce sentiment par les moyens du bord.

C’est la fameuse théorie de la victimisation :

Si le peuple africain connaît la condition qui est la sienne, c’est à cause de l’esclavage et de la colonisation qui ont, à la fois privé l’Afrique des moyens de son développement et permis celui de l’occident.

A ce titre, plus que d’éventuelles réparation, les africains attendent de l’occident une reconnaissance, permettant de valider (ou de faire comme si) ces théories. « On s’excuse » ne suffit pas, ce qu’ils veulent c’est, « on s’excuse et c’est bien à cause de nous que vous êtes ce que vous êtes. Si nous n’avions pas interféré dans votre développement, c’est vous qui occuperiez notre place, c’est à vous que nous devrions tout ce que nous avons fait »

Tout cela est bel et bien un problème d’estime de soi et l’assentiment que nous donnons à ces revendications doit être vu par nous comme un simple acte de fraternité et de pitié afin que les Africains reprennent un peu confiance en eux et ne s’enferment pas dans une paranoïa schizophrénique.

Finalement, on ne sort pas de ce vieux paternalisme : heureusement, il y a le discours de Dakar destiné à sortir les Africains de cet immobilisme :»arrêtez la victimisation et la justification historique de vos déboires actuels, réconciliez vous, retroussez vos manches, construisez, bâtissez vos sociétés, vos cathédrales, vos routes, vos hôpitaux et cessez de pensez qu’en cherchant à venir chez nous vous allez régler vos problèmes. Il était temps que ce langage de vérité soit tenu.

L’Occident se ferme à cet afflux des populations Africaines. Il est temps de compter sur vous même.

Africains, relisez le discours de Dakar car vous commencez sérieusement à nous fatiguer.

Tout ce que vous nous dites, on s’en fout.


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