@ Antoine Diederick
Vous dites : « Je devine l’auteur partagé ds ses attachements, le passé glorieux, la guerre de décolonisation terrible, le présent qui parle encore aux lueurs de l’actualité. »
Il n’en est rien. Je n’ai eu aucun attachement avec le Maghreb avant l’année 1978. J’ai vécu alors en Algérie avec le poids du passé colonial tel qu’il était alors enseigné en France par les marxistes. C’est dire que je n’avais aucune nostalgie plutôt de la honte.
Je lisais chaque jour El Moujahid, chaque semaine Afrique-Asie (revue tiers-mondiste très illustre à l’époque et distribuée dans toute l’Afrique). Je me suis aussi acheté quelques livres sur l’histoire du pays édités par le gouvernement algérien. C’est aussi en Algérie que j’ai étudié pour la premirèe fois le Coran et que j’ai pris eu cours de langue arabe, que j’ai totalement oubliés (je suis un mauvais élève). Quand je suis rentré en France, je me suis engagé dans une forme de militantisme personnel (je ne fais jamais rien en groupe) et j’ai créé en 82 la seconde radio libre pour immigrés de France. Puis la vie m’a amené sur d’autres rives, mais j’ai toujours gardé une passion pour l’Algérie et j’ai continué à me docuementer sur le pays, sa politique et sa culture.
Plus tard, je me suis intéressé à l’histoire du Sahara. Non pour des raisons personnelles. Là non plus, je n’ai aucune attache. Juste la passion. Tout ce que j’exprime aujourd’hui vient de ce que j’ai trouvé au long de mes recherches. Il n’y a rien de personnel là dedans, rien de sentimental. Je pense avoir montré dans tout ce que j’écris que j’ai plutôt un penchant pour la logique et la vérité telle que j’ai pu la relever sur place et pas des les brasseries parisiennes. Que personne ne se sente visé, mais j’ai rencotnré suffisamment de spécialistes à Paris qui écrivait des livres sur les pays où ils n’avaient jamais mis les pieds, à l’exemple de J. M. G. Le Clezio qui a écrit « Désert » sans avoir été au Sahara... J’ai d’ailleurs rédigé un bêtisier de cet ouvrage qui contient plus de 200 « perles » de non-culture et encore je ne me suis intéressé qu’aux quelques chapîtres consacrés à l’histoire de Ma el Aïnin et de son épopée vers le Nord pour devenir sultan à la place du sultan.
Rien de perso dans tout ça. Juste un chemin et quelques traces.
Bien à vous. Patrick Adam