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« Oublier Alger, c’est demander à ces jeunes de se sentir Français et que notre société les conforte et leur donne les moyens de ce sentiment. »
Pourquoi toujours faire porter le poids de l’échec sur l’autre ?... Est-ce si profondément enraciné culturellement. La non intégration a de multiples causes, notamment l’éducation familiale qui n’a jamais voulu couper les attaches.
Les immigrés de la première génération vivant avec l’idée du retour mythique au bled. Les ouvriers trimant comme des fous en France pour envoyer le maximum d’argent au pays, et faire vivre une famille et parfois même tout un clan. L’argent de ces familles en France n’a pas servi à l’éducation des enfants. Les parents n’ont pas acheté de livres, pas de moyens d’expression nouveaux. Ils ne les ont pas inscrits à des culbs sportifs ou des activités culturelles. Et quand ils ont fait venir les mères pour le regroupement familial, celles-ci se sont souvent donné comme « mission » de faire l’assaut des services sociaux pour obtenir le maximum d’avantages. Alors quel exemple ont eu les jeunes issus de cette première immigration ? Des pères qui triment pour envoyer l’argent au bled et des mères qui vont se plaindre dans les administrations... Belle façon de s’intégrer...
Vous voulez qu’on parle de l’argent du CAS qui était distribué généreusement dans les années 80 à des tas de petites associations pour favoriser l’intégration... Vous voulez des exemples ? Mais au bled, c’est pareil. La dernière « mode » est aussi là-bas de monter des tas de petites associations pour gratter ce qu’il y a à gratter...
Vous parlez de vécu ? soit. Avez-vous passé au moins une fois la frontière entre l’Espagne et le Maroc, fin juillet, et vu les camionnettes chargées de marchandises de toute sorte qui sont rapportées au bled comme du butin ? Evaluez les transferts financiers (au black - donc hors statistiques) qui s’écoulent alors en quelques jours. Sans parler des maisons que ces familles se sont obstinées à construire et qui ne servent à rien, sinon à montrer au voisin qu’on a réussi. Les transferts de fonds des MRE ne permettent pas au pays de décoller, car ce n’est pas en construisant des tas de maisons vides que le pays va s’en sortir, d’autant que cet argent fait défaut ici pour l’éducation des enfants. Et je vais encore enfoncer le clou et me faire traiter une fois de plus de raciste (mais je m’en fous - j’ai l’habitude) il faudrait aussi fouiller un peu dans les camionnentes qui passent la frontière fin juillet et voir la provenance de bon nombre d’objets qui sont « exportés » vers le bled. Est-ce la bonne méthode pour donner à ses enfants le sens des valeurs ?
Il n’y a pas de problème « idéologique » et encore moins de « volonté politique délibéré de maintenir ces jeunes dans une sorte de sous-prolétariat assisté ». Quel intérêt aurions-nous à pratiquer une telle politique ? C’est vous qui raisonnez en idéologue. Vous ne vous voyez qu’en victimes. Pourquoi peu de gens de votre génération s’en sont sortis ? Mais c’est la même chose au bled, mon bon monsieur. Pourquoi aucun pays maghrébin ne s’en sort (en dehors de la Tunisie tenue d’une main de fer par Ben Ali) ? Pourquoi l’Algérie richissime est incapable de donner du travail à ses enfants ? Pourquoi de moins en moins d’entreprises européennes ont envie de travailler avec les Marocains ? Posez-vous un peu ces questions et vous aurez quelques pistes à transposer chez nous.
Vous dites : « Non, ils savaient pour nous, cela venait d’en haut. » Mais tant que vous raisonnerez ainsi, vous êtes foutu, mon bon monsieur. Complètement foutu ! Vous ne fonctionnez qu’à travers le mythe du complot, de la machination. Et vous transplantez cette victimisation partout, tant dans en politique intérieure que dans votre vision du monde. Vous ne vous rendez pas compte que c’est une « maladie mentale ». La victimisation est un crime contre la décence envers soi-même. Vous dites avoir « aspiré et rêvé de vivre comme vous ». Ah oui ? Où et quand ? En faisant venir des familles entières du bled sans avoir aucun moyen d’existence légal que celui d’allocations, en ayant multiplié les mariages entre cousins qui se négocient au bled entre 500 et 1000 €. C’est ça la volonté de vivre comme nous ? Est-ce que vous avez jamais essayé DE L’INTERIEUR de mettre un peu d’ordre dans ces pratiques ? Non ! Vous avez attendu que l’administration française s’en occupe pour pouvoir crier encore un peu plus fort au racisme !...
Vous parlez de « caste qui porte une couleur religieuse et une idéologie ». Essayez de nous la définir un peu mieux. Votre propos est allusif. Où est la « couleur religieuse » aujourd’hui ? Vous avez besoin que vous la montre ?...
Bien à vous. Patrick Adam