Cher Lilian,
tout d’abord, comme pour beaucoup d’entre nous ce fût une immense joie pour moi d’apprendre hier soir la libération d’Ingrid BETANCOURT.
Chacun porte en lui une part de cette histoire sans pour autant avoir été en contact direct avec les personnages. Le président du comité de soutien n’a lui-même jamais rencontré la captive. Pourtant, sa détention a marquée les esprits durant 6 longues années devenant ainsi le symbole d’un combat contre l’oppression.
« Personne ne doit condamner le chemin vers la paix » affirmait-elle avec détermination. C’est cette détermination qui lui a donné la force de tenir tout ce temps et d’affronter l’attente face à l’incertitude.
Je me souviens, durant ces six années passées d’immenses affiches hissées sur les façades de mairie, de mobilisation de foules anonymes mais empreintes d’humanité, d’une chanson composée par le chanteur Renaud. Et de multiples initiatives pour maintenir le combat. Sûr que cet acharnement est aujourd’hui récompensé. Et si, malheureusement, demain d’autres victimes connaissent encore cette tragédie, la résistance ne doit jamais faiblir.
Mieux qu’un résultat sportif ou le succès d’une élection, chacun célèbre aujourd’hui le courage d’une femme qui vient de gagner la liberté.
C’est pourquoi je ne vous suis pas lorsque vous interprétez la satisfaction de Sarkozy comme un succès sur lequel il pourrait surfer. En effet, pour avoir longuement visionné les images télévisées, il me semble que, une fois n’est pas coutume, le Président partageait tout simplement le bonheur d’une famille retrouvée sans arrière pensée aucune.
François-Xavier Helbert