"Vous êtes des amateurs ! Vous n’êtes pas des professionnels" cet accident et très révélateur et quand Sarkozy pousse ce coup de gueule il n’a pas à le faire avec diplomatie : c’est lui le chef des armées... Le ton employé est à la hauteur de cette énormité. Dans cette affaire il ne dit que la VERITE : celle qu’il connait (il doit bien être informé), même si l’enquête est toujours en cours...
Une telle faute et je sais de quoi je parle ayant dirigé de nombreux tirs dans cette institution, est inadmissible et montre que cette défaillance au niveau sécurité est plus profond que ce "fait divers" le laisse supposer. Egalement il montre à quel point le professionalisme en vase clos a ses limites : on se remet moins en question. Normal, entre pros.
La chaine directe de commandement va morfler et l’armée avec elle puis le quotidien reprendra son cours...
La faute à qui ? Aux chefs à tous les niveaux, indirectement c’est certain et peut-être aussi à Chirac qui en supprimant la conscription au lieu de l’adapter a tout simplement coupé le lien qui unissait la nation à son armée. Celle-ci a relaché son effort et sa prudence extrème qu’il maintenait grâce ou à cause des appelés qu’il fallait former, toujours dans un soucis de sécurité maximal imposé par ces jeunes recrues néophites.
Un accident peut arriver suite à une faute commise, mais dans ce cas et pour ce que j’en pense, il me semble révélateur d’un problème beaucoup plus vaste, profond et plus insidieux.
L’armée n’a pas d’état d’âme vis à vis du président comme le titre de l’article voudrait nous le faire entendre... Elle est dans l’état d’esprit de l’enfant qui se croyait le meilleur, qui a fait une grosse connerie et qui vient de prendre un savon par son père : dans ce cas là connaissant la maison c’est "profil bas"...