Lorsque le général Cuche écrit : "C’est une guerre de guérilla, que seuls des fantassins peuvent gagner", il fait une hypothèse audacieuse qui consiste à penser qu’une telle guerre peut être gagnée. D’ailleurs, qu’est ce que la victoire dans une guerre d’usure comme celles décrites ci-dessus ? L’anéhantissement de l’adversaire ? A quel prix ? Il faut quand même se souvenir que le déploiement des 500.000 fantassins jugés nécessaires pour sécuriser l’Afghanistan a un coût qui devrait être multiplié par le nombre de théatres d’opérations ouvert. Soyons sérieux : les propos du général Cuche ne sont que propagande au profit de son armée et il a raison, c’est ce pour quoi il est payé. Par contre, cela n’interdit pas de conserver un sens critique.
Si on considère l’Irak, par exemple, qu’avait on besoin d’envahir ? Il suffisait de maintenir l’embargo, de se rappeler régulièrement au bon souvenir de Sadam par quelques raids aériens depuis la terre ou depuis des portes avions et la situation était sous contrôle. Le déploiement de fantassins à offert des cibles aux irakiens. Faut-il s’étonner du désastre ?
e Général Cuche est sans doute influencé par le passé colonial de la France, la guerre d’Algérie, la guerre d’indochine. A l’époque, on ne manquait pas de fantassins. Pourtant, elles se sont également soldées par des désastres. Les américains ont déployés des centaines de milliers de fantassins au Vietnam et les russes en ont fait autant en Afghanistan. Le fantassins français est-il si supérieur au fantassin russe et américain ? 
La vérité, c’est qu’il est impossible de gagner ce type de guerre comme un combat de mêlée. Il faut circonscrire le problème, définir un périmètre comme au jeu de go, et intervenir de façon ponctuelle dans ce périmètre pour casser les noeuds énemis. Ce que défend le général Cuche, c’est la stratégie de l’enlisement, coûteuse en fantassins et coûteuse en crédits.
Il a bien fait de démissionner car il est temps de passer à autre chose.