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Commentaire de Henri Masson

sur Le français à la sauce bolognaise


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Henri Masson 4 juillet 2008 14:01

À propos de la prétendue "inutilité" de l’espéranto et du fait que "personne ne le parle"...

La revue "Espéranto-info" a consacré, dans son numéro de juillet-août 2008, un article signé par Caroline Pierret à propos de Violette Walther, 27 ans, qui explique comment l’espéranto a favorisé son parcours professionnel à l’international. D’abord, elle n’avait jamais tenu compte des encouragements de sa mère à l’apprendre : "Je lui rétorquais que si cette langue était aussi géniale qu’elle le prétendait, tout le monde la parlerait."

Violette est partie un jour au Canada, dans un cadre universitaire du type Erasmus. Elle s’est retrouvée au sein d’un groupe multiculturel où l’on ne parlait évidemment que l’anglais. Mais elle a très vite ressenti un déséquiibre dans les échanges : les Japonais étaient bloqués pendant que les Australiens finissaient par monopoliser le dialogue. C’est alors que, à 18 ans, l’idée de l’espéranto lui est revenue en tête. Elle a donc participé, en Allemagne, à un congrès dans une auberge de jeunesse : "En une semaine, je maîtrisais les bases et pouvais discuter facilement avec plus de 30 nationalités différentes".

Par la suite, quand elle était en BTS de commerce international à Strasbourg, il était difficile de trouver un stage à l’étranger : "La plupart des étudiants se tournent vers l’Angleterre ou l’Allemagne." Grâce au réseau espérantiste, elle a eu des propositions en Chine, l’une dans une firme d’État fabriquant des engrenages, l’autre dans une filiale étasunienne d’électronique. "Grâce à l’assistante de direction, espérantiste aussi, j’ai appris le chinois ! D’ailleurs, il n’est pas rare de voir des entreprises étrangères qui se mettent à l’espéranto en Chine car l’anglais, souvent mal maîtrisé, s’avère source d’erreurs. Grâce à cette langue j’ai rencontré une foule de personnes, de tous horizons. Et puis, je n’ai pas déboursé un centime pour me loger puisque j’ai été accueillie chez l’habitant... espérantiste, bien sûr ! Avec Internet, on garde toujours de bons contacts."


Donc voici un exemple de plus de "cette langue inutile", de cette "langue que personne ne parle". C’est fou ce que certains, déjà vieux dans leur tête, peuvent s’accrocher à leurs préjugés et, surtout se livrer à leur propagation. En fait, ils voudraient bien le maintien des tabous et entraves afin que personne ne parle l’espéranto ; il voudraient bien qu’AgoraVox participe comme bon nombre de grands médias inféodés à l’anglais à ce maintien des tabous et entraves, mais, dans les faits, partout dans le monde, il y a heureusement des esprits plus curieux et plus ouverts que le leur.


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