• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Henri Masson

sur Le français à la sauce bolognaise


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Henri Masson 5 juillet 2008 20:21

Curieux que lorsqu’il s’aperçoit de saint JBR est foireux, ils se tourne vers saint Malherbe, lequel a dit que l’espéranto était un échec. Ça fait des décennies que certains disent ça et je n’en connais pas un seul qui ait survécu à cette langue qui poursuit son chemin.

Avant de parler d’échec, il faut connaître le but que Zamenhof s’était fixé : “Que chaque personne ayant appris la langue puisse l’utiliser pour communiquer avec des personnes d’autres nations, que cette langue soit ou non adoptée dans le monde entier, qu’elle ait ou non beaucoup d’usagers”.

Nul ne peut nier que c’est un succès. Que d’autres ambitions soient apparues par la suite du fait qu’il donne satisfaction depuis plus de 120 ans ne lui enlève rien.

D’ailleurs, Umberto Eco, qui a étudié la langue pour préparer un cours au Collège de France, a dit a plusieurs reprises que ce n’était pas un échec ("Paris Première") ni une utopie ("Le Figaro"). Et l’avis de Claude Piron a certainement au minimum un poids égal à celui de Malherbe :
Un cas étonnant de masochisme social” —> Les réactions psychologiques à l’espéranto
car il sait de quoi il parle. Et il y en a bien d’autres. Que Malherbe ait fait un travail remarquable sur les autres langues, je ne le nie pas (j’ai son ouvrage "Les langues de l’humanité").

Et peut-on pour autant parler de succès de l’anglais compte tenu des sommes colossales de temps, d’argent et d’efforts que lui ont consacré les États et du résultat obtenu ? Avec l’espéranto, il était possible d’atteindre le même résultat à moindres frais, en moins de temps et dans une plus grande équité.

Quel est l’autre "saint" qu’il va donc nous trouver ?


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès