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Commentaire de E-fred

sur Betancourt libère Sarkozy


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E-fred E-fred 6 juillet 2008 18:01

Tout est politique. Aucune compassion.

http://www.recherches-sur-le-terrorisme.com/Analysesterrorisme/prise-otages.html 

De 1985 à 1987, neuf Français sont capturés au Liban par des islamistes proches de l’Iran : Marcel Fontaine, Marcel Carton, Jean-Paul Kaufmann, Philippe Rochot, Michel Seurat, Georges Hansen, Aurel Cornéa, Jean-Louis Normandin et Roger Auque.

François Mitterrand, en ce temps, présidait. Jacques Chirac occupait les fonctions de Premier ministre. Les deux visaient les élections présidentielles de 1988.

Mandaté par Mitterrand, Eric Rouleau se rendit à Téhéran en mars 1986. Il a dit : « Pendant que je négociais, des envoyés de M. Chirac, dans le même bâtiment, surenchérissaient » offrant des conditions plus avantageuses. Ceux-ci voulaient, affirme-t-il, faire correspondre « la livraison » des otages avec la campagne des élections présidentielles pour en attribuer le mérite aux réseaux Chirac.

Affabulation ? Brusquement, dit Rouleau, les Iraniens mirent un terme aux pourparlers engagés à Téhéran. La libération de Carton, Fontaine et Kaufmann eut lieu le 4 mai 1988. Deux ans plus tard mais, surtout, quatre jours avant les élections présidentielles. Les deux acteurs principaux de cette libération à retardement s’appelaient Charles Pasqua et Jean-Charles Marchiani.

Pour ma part, emprisonné en 1975 par L’UNITA de Jonas Savimbi, l’un des mouvements en lutte pour s’emparer du pouvoir en Angola, j’ai vu ma libération retardée par les calculs de Giscard d’Estaing. L’évacuation la plus rapide passait par la Zambie. Mais la presse internationale ayant fait de ce pays sa base arrière pour suivre le conflit angolais, les autorités Françaises, favorables à Savimbi, décidèrent de mon retour par Kinshasa (Zaïre). Ma détention en fut allongée de quinze jours. Une semaine après mon départ, mes compagnons de détention angolais furent exécutés.

En matière de libération d’otages, le temps c’est de la vie qui s’épuise. Les retards voulus par les négociateurs en raison de sordides calculs sont toujours criminels.


Alain Chevalérias


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