J’avoue que plusieurs choses m’étonne. Il y a tout juste 10 ans, j’avais la joie de faire mon service militaire en tant qu’instructeur ; j’ai donc quelque connaissance sur le maniement du FAMAS.
Ce qui me surprend le plus, c’est qu’un professionnel puisse se tromper à ce point sur les modalités d’utilisation de l’arme ! 10 ans après, je m’en souviens encore : il y existe 3 mode d’utilisation (en utilisant le sélecteur de tir) :
- coup par coup ;
- rafale 3 coups ;
- rafale illimitée.
Or, pour tirer en rafale avec des balles à blanc, il
faut placer un « bouchon de tir à blanc » (communément appelé BTB) au bout du canon, sinon, l’arme ne se réarme pas automatiquement.
Ce qui semble invraisemblable, c’est de s’être à la fois trompé de munition et d’intention : si celle-ci était de tirer à blanc en rafale, pourquoi ne pas avoir installé de BTB ?
C’est vraiment surprenant !
J’ajouterai qu’il est presque impossible de confondre balles « réelles » et balles « à blanc » : l’embout ainsi que le poids n’ont rien à voir.
Je ne suis loin d’être un admirateur des armes, et les premiers tirs à balles « réelles » ont presque été un « traumatisme » ; d’ailleurs, durant les exercices, il y avait une tension palpable ( le directeur de tir, responsable de l’exercice, détenait durant tout l’exercice un pistolet chargé « au cas où »), et la minutie patente (contrôle des munitions avant le tir, comptage des étuis après, etc.).
Par ailleurs, les munitions du FAMAS sont prévues pour être létales (en tout cas c’est ce qu’on appris) et pour l’avoir testé, l’arme est extraordinairement précise (en gros, n’importe qui - ce qui était notre cas du temps du service militaire - peut faire mouche à 300 m, une fois l’arme convenablement réglée). Tant mieux d’ailleurs, mais l’état des malheureuses victimes est surpenant (ou alors, on m’a menti...).
J’espère que l’enquête élucidera toute ces zones d’ombres.
Pour finir, il faut peut être ce genre de drame pour rappeler que l’armée, ce n’est pas juste pour rigoler, et les armes, c’est d’abord fait pour tuer (il faudrait aussi le rappeler à ceux qui s’extasient - parfois moi le premier - devant la « beauté » d’un avion de chasse).