Et la bouffe - c’est-à-dire la complexité prodigieuse des activités qui s’enchâssent dans sa production et sa distribution - la bouffe, dis : tu la dématérialises la bouffe ?
Si tu dématérialise ce qu’il est possible de dématérialiser, il y a largement de quoi fournir le pétrole pour la bouffe.
Mais dématérialiser ne résoudra rien au problème qui nous attend : une pénurie alimentaire globale, aggravée de la spécialisation vulue par les oligarques de l’OMC, l’OCDE, la Banque Mondiale, etc.
Non il y a ce qu’il faut pour bouffer. Faut arréter la fumette.
Dématérialiser ne suffira pas : il faudra surtout RELOCALISER - et ça, nos financiers et autres technocrates vénaux qui les servent, ne l’accepteront que sous la pression populaire.
Tu sais la pression populaire ne fera pas revenir ce qui est déja parti ! Tu va relancer des productions à partir de rien ? Rien que le coût de l’investissement initial et tu es mort avant d’avoir commençé. Tes produits seront plus chers que ceux importés. Bien sur tu bloquera les produits d’importations parce que c’est mal. Et donc les gens paieront plus cher ce qu’ils auraient eu de toute façon.
La seule façon qui aménera les financiers à relocaliser c’est ci ca coute moins cher de produire en Europe qu’ailleurs. Pour le reste, si un jour le coco venait à prendre le pouvoir, un billet d’avion c’est pas cher, un virement bancaire encore moins. A faire dès le soir de l’élection ! Et les pauvres révolutionnaires pleureront sans comprendre.
Bref, la lutte des classes - ce refoulé de l’âge des "experts" - a de beaux jours devant elle !
Ah la lutte des classes ! Ce beau concept infantilisant ! La seule chose qui est fréquamment oublié c’est qu’il y a interdépendence entre les fameuses classes. Le prolo sans le bourgeois est fort mal en point. D’ailleurs on a tenté au XXème siécle.