bonjour, j’ai voulu faire court mais c’est difficile, et puis j’ai le sentiment d’écrire pour tous ceux qui n’ont plus la force, de ces visages croisées sur mon parcours dans la précarité.
enfant adopté de parent divorcé, j’ai gouter à la faim, la rue, la quete d’un toit, l’entrainement a la survie en milieu urbain qu’était l’objection de conscience, 1790 francs par mois, et enfin le luxe, le rmi.
pour survivre j’ai menti, arnaqué, imposer par la force, draguer des naïves, où rester dans des endroits a écouter des gens se plaindre de leur emploi en attendant qu’on me propose de rester manger, et pour ne pas devenir fou, j’ai beaucoup lu.
La précarité biaise l’ensemble de vos rapports aux autres, l’amour, l’amitié, plus rien n’existe dans la spontanéité et la sincérité, tout est calcul pour survivre, avec au coeur, le souvenir de la spontanéité sincère qui était la votre enfant, et cette goutte de désespoir quand vous constater ce qui attendais l’enfant souriant à la vie que vous avez été.
Votre percéption du monde des "autres" deviens de nous sommes tous égaux à nous somme tous des égos, les familles, les assoss, groupes, communauté, partie politiques, ne deviennent que des concentration d’intérets égoistes qui se concentrent pour s’assouvir. Alors c’est soi tu nous sert, toi le pauvre, le seul, le précaire, soi tu ne nous dérange pas, tu reste docile, soumis, faible, désorganisé, soi tu déranges, alors on te rejette, te criminalise, te culpabilise, t’enferme, t’emprisonne, te désespère,
jusqu’a ce que tu comprennes qu’il n’y a qu’une chose a comprendre, la vie est un rapport de force permanent, que la charité donne le sucre pendant que l’autorité montre le baton ne change rien au faite que tu restes le chien dans leur regard.
Pour survivre j’ai fais la plonge, des "plans" et des petits boulots, légal, illégal, cette notion n’as plus court lorsque l’estomac vous commande, ni la morale, ni rien, votre conscience d’exister et d’être en vie se confronte constamment a la douleur de n’être plus qu’un ou de n’être plus que, de finalement n’en devenir qu’un ou de glisser vers pire, jusqu’a ce que l’idée de la mort vous paraisse l’issue la plus soulageante et la plus enviable.
C’est dans le monde du travail a emploi "subventionnée", aidée, assisté, que l’on apprend la définition réelle du secteur tertiaire, la société de services, c’est la société où l’on se sert de toi autrement tu n’es personne.
horaire impayées, traitement infantilisant, mythomanie et association inefficace dans ses actes, mais douée pour faire remplir des feuilles a des pauvres pour toucher des subventions, la manière dont ceux qui s’occupent de vous ou vous emploi consiste a vous donner une valeure fictive ou potentielle, a condition d’obéir, et de dire merci d’avoir reçu une bouffée d’oxygène entre 2 brasses coulées.
de toute les conséquences sur ma psychologie, celle dont je me suis le plus rendu compte lorsque ma situation c’est un peu stabilisée, c’est l’écrasement de ma perception et de ma capacité a me projeter dans l’avenir. lorsqu’on se lève le matin sans savoir comment manger, et oui ça arrive en france, ni trop ou dormir le soir, on deviens incapable de focaliser sur le mois d’aprés, alors des projets d’avenir, n’en parlons pas.
je me souviens avoir rempli un dossier de projet emploi jeune, ou finalement on me demandais un bilan prévisionnel, et avoir littéralement bloquée en me rendant compte que non seulement j’avais a faire a des personnes dont l’essentiel du pouvoir de décision se limitait a me donner une aide d’avant 25 ans, que l’aide au projet consistait a payée des honoraires à des intermédiaires, et que ne sachant déja pas comment j’allais payé mon loyer le mois prochain, avec quoi j’allais remplir mon frigo la semaine prochaine, mais on me demandais de faire un prévisionnel sur 5 ans...
j’ai finalement pri la thune hypocritement, mais là aussi j’ai compris a quel point m’inciter a me focaliser sur un projet dans ma précarité ne servais qu’a faire circuler de l’argent au sein de l’ordre établi, pas d’y créer quelque chose de nouveau, comme par exemple, un avenir concret et effectivement motivant pour le précaire.
sans transition, pour l’expression publique de la parole des précaires, cela n’existe pas pas dans la société de spectacle si elle ne se scénarise pas. sitting, manif, pancartes, bruler des voitures, etc...
En se scénarisant elle se dénature, perd de sa force, et finalement deviens un spectacle comme un autre. Au final quelque assoss se font connaitre, crée quelque emploi en donnant le sentiment au plus grand nombre que " des gens s’en occupent, on va pouvoir regarder le match ou le dernier télé réality show tranquille"
mais jamais au grand jamais on ne vas enquéter concrétement sur l’efficacité de ces associations, des services publics, et des innombrables abus de faiblesses que connaissent bien les précaires lorsqu’ils parlent entre eux,
et qui font que la et ma précarité donne plus d’emploi, justifie plus de salaire, et par la même incite ceux qui s’en occupe a la péréniser comme fond de commerce en ces périodes de chomage, qu’a apporter une solution efficace.
la gestion de la précarité en france ressemble a du charlatanisme organisée, le but non avoué est de garder le faible captif, malade social, apeurée, dépendant et votant a gauche, parcer que la droite attention ils vont t’enlever le peu que tu as, en lui apportant des placebos, sans aucune éthique d’efficacité propre au médecin dont le but est de guérir réellement.
Ces structures mettent méditatiquement en avant les encore plus faibles, les plus dociles, c’est a dire les brisées qui ont appri a lécher la main quand on leur tend un sucre, en espérant qu’on leur mette une chaine autour du cou parce qu’on " s’intéresse a eux".
L’espoir qui brille dans leur yeux quand on y met le projecteur d’une caméra est l’expression la plus tristement pathétique de l’illusion que la télé change la vie lorsqu’elle accorde la bénédiction de son regard. La cas par cas, le type sous la tente au canal st martin qui trouve un emploi, n’est en rien comparable a une logistique et une politique efficace pour le plus grand nombre. Placebo, encore une fois.
La parole du pauvre en france est clientèlisée, étiquettée, modèlisée, autorisée ou non a s’exprimer médiatiquement de manière à la rendre supportable aux brave gens. Je n’ai jamais, depuis le temps que je suis pauvre, entendu publiquement quelqu’un dire a voix haute et intelligible la vérité tel que je la perçois et la partage dans mon entourage de pauvre, mais je ne compte pas le nombre de personnes qui en prétendant parler a ma place, n’ont dit que ce que les non pauvres veulent entendre, c’est a dire de quoi vivre tranquille avec l’impression que leur travail et leur impot servent la société et le monde dans lequel ils vivent.
La notion de dignité et d’amour propre est un luxe pour le pauvre tant on lui demande de raconté ses malheurs jusqu’a l’indécence pour avoir une miette d’aide social, tant tu dois justifier et exprimer ta misère, et si possible en rajouter pour toucher un "petit bonus", de quoi survivre la dernière semaine du mois.
tous les 3 mois à la caf, je signe pour affirmer que je suis encore pauvre, tous les rendez vous "sociaux", tout le temps finalement, les mêmes vérités enrobé de mensonge, alors, vous etes fainéant, monsieur le précaire ? escroc a l’aide social ? pourquoi vous n’allez pas LA, le là est subventionnée en ce moment, j’ai mon beau frère qui y travaille, ils ont besoin de client pour toucher l’argent de l’état. Vous êtes réticent, vous savez que vous risquez... vous avez pas bien rempli le formulaire là et il me manque ce justificatif, je peu arranger ça mais.. vous y allez alors, LA, remplissez y au moins les papiers ça suffira pour prouver l’utilité de cette politique. Ais je besoin, en plus du fardeau de ma précarité, de participer a une telle mascarade ?
la véritable expression publique de la précarité, des enfermés dans la pauvreté, c’est la violence en hausse dans le pays, parce que nous savons tous que grâce a ça, les laches payent plus pour s’acheter de la paix civile tout en votant pour plus " d’autorité sécuritaire",
dont l’illusion est d’autant plus patente dans les faits que la police au quotidien n’a rien a voir avec ces " démonstration de force médiatique", qu’elle n’est pas exempte de corruption et de tendance a laisser faire, tiens petit, je ferme les yeux sur le shit que tu fumes, comme ça tu restes dans ta merde, cour moins vite et parle plus vite si je dois t’arréter.
et n’est il pas normal, lorsque tant de personnes en sont réduite a ne pas pouvoir se projeter dans l’avenir, mentalement et concrétement emprisonnée où a zone d’usage de leur liberté trés limité, se devant de remplir un devoir de mémoire quand leur quotidien et le restant de leur jour sera certe moins violemment mortel, mais plus long dans la lente et morne agonie qu’est la non vie dans le ghetto de la misère française, et sans GIs ni armée russe pour venir vous libèrer, mais on vous parle de conccurence victimaire, pas de l’indigence a inciter des souffrants aux présent de tourner leur attention sur les souffrances passé faute de leur offrir une vision d’avenir.
mais dans nos ghettos on a quand même ces gentils capo de gauche, des commes vous, qui vous comprenne, des sincère mais qui peuvent pas grand chose, dont le but c’est surtout pas d’émeute, on va troubler l’ordre du camp. Ah, les subventions baissent, bon les gars, faut casser un peu, que le maire réagisse. Ce sont des Capo dans le sens où ils servent une autorité indigne tant elle pratique l’abus de faiblesse vers une direction sans issue. Et la droite, monsieur hirsch, le travail rend libre, n’est ce pas ce qui est écrit au fronton d’un camp de concentration célèbre ?
La vertue de se sentir utile a la société passe exclusivement pour le pauvre a exprimer sa servilité ? son employabilité ? son crime c’est d’être mal formée pour servir le pouvoir ? merci monsieur avant j’étais pauvre maintenant grâce à vous je vais devenir endetté...
être utile c’est péréniser sa précarité pour que d’autres en profitent puisqu’ils y puisent la raison de leur salaire ?
parfois on sent qu’il est juste de penser que servir la société tel qu’on la voit d’en bas, c’est surtout ne pas payer d’impot, le salaire de ces incompétent, de ces professeurs, de ces flics, de ces juges, de ses politiques, et autre intervenant dans votre vie pour en faire ça, de votre vie.
surtout ne pas y participer autrement que pour saper l’effort des naifs qui y croient encore, saboter en faisant du " oui monsieur, je suis désolé, je suis stupide, mais je suis pauvre et malheureux vous comprenez ?", et garder le meilleur de soi même pour soi. Devenir une force d’immobilisme tranquille qui regarde la france s’écrouler sans réagir, parce que c’est la meilleur chose qui puisse lui arriver pour l’obliger a évoluer.
Vous me direz, c’est pire ailleurs, dans d’autre pays, je vous répondrai que j’en ai rien a foutre, c’est ici que je vis, la manière dont un met des chaines aux pauvre est plus psychologique, moins ostensible, mais ça reste des chaines, et j’ai pas les moyens d’aller voir ailleurs pour comparer, ailleurs le pauvre a le droit de devenir papa sans craindre d’être plus rentable pour sa femme et ses gosses en ne reconnaissant pas ses enfants ( aide a la mère isolée), voir de ne pas les éléver et les protéger lui même, caf.
même l’expression la plus naturelle du besoin humain de se reproduire et d’aimer ses enfants est dénaturée par le système de gestion de la précarité, parce que pour survivre vous ne devez pas être officiellement normal.
la peur, celle du pauvre de perdre le peu qu’il a, celle du travailleur pauvre d’etre en concurrence avec d’autres alors qu’il payent si chèrement en heure de sa vie le sentiment d’etre digne et utile,
la peur du moins pauvre de payer plus pour les autres, celle du j’ai mon emploi sur concour et des "possédant", de voir des pauvres intelligents prendre la place qu’il réserve à ses enfants,
celle du riche, de voir les pauvres tout casser, celle du blanc, de voir des groupes barbares le frapper, des ghettos, de voir l’armée arrivée et tout nettoyer, voilà ce qui dirige la france, la peur, et la peur aliène l’humain aussi surement que l’espoir le mobilise lorsqu’il peut enfin la combattre.
amicalement, barbouse. KECK Mickael, 34 ans, rmiste, nancy 54, parce que j’assume et je signe ce que je viens d’écrire, qui a défaut d’etre juste, n’est pas moins au minimum des sentiments,
de ceux qui mobilisent ou non vos actes, et par la même agissent sur le concret, qui par la suite deviens mesurable, quantifiable, rationalisable.
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