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Commentaire de armand

sur Ingrid Betancourt, héroïne moderne aux origines mythiques


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armand armand 9 juillet 2008 21:14

Salut Maxim :

Il n’est pas impossible qu’on ait regonflé à bloc Ingrid Betancourt à partir du moment où la photo d’elle, malade, enchainée et amaigrie, avait provoqué une telle réaction. Il n’est pas impossible non plus, au contraire, que la première image effrayante n’ait été qu’une mise en scène. Franchement, mes connaissances médicales ne me permettent pas d’accepter ou de réfuter l’idée qu’on l’ait si bien soignée qu’elle ait pu paraître à sa libération parfaitement en forme.

Rappelons-nous, Ingrid Betancourt n’était pas une prisonnière de guerre, ou un soldat revenu d’une mission difficile - elle était un otage - de grande valeur. On a pu la brimer, lui faire croire qu’elle ne s’en sortirait pas, mais elle avait son prix - et on a dû en prendre soin.

Ce qui est intéressant, c’est que les rescapés de camps de prisonniers - ou de campagnes très éprouvantes, passé le premier temps où ils sont terriblement diminués - sont souvent très solides. Ce ne sont pas leurs épreuves qui les ont aguerries, c’est plutôt qu’à la base ils étaient solides. Ce phénomène se vérifie chez les survivants de la grande guerre, et des camps de concentration. Pour la Grande Guerre nous connaissons tous d’anciens poilus qui ont succombé à leurs blessures et aux résidus de gazage vingt ans plus tard. Et d’autres encore qui sont morts centenaires. J’ai un oncle par alliance, brillant professeur de physique, qui a passé un an dans les camps entre l’âge de 15 et 16 ans. Aujourd’hui il travaille toujours, prend l’avion tous les mois, ne songe pas à la retraite et boit et mange comme moi (c’est-à-dire beaucoup). Il devait être sacrément solide. Et je crois qu’on a là l’explication de la bonne ’tenue’ de Simone Weil.


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