@ alceste
Bien entendu, il est évident que la langue seule ne suffit pas pour plier les peuples du monde à la volonté de celui qui se sent le plus à l’aise dans son usage, mais c’est un élément, très puissant, parmi d’autres. Et, heureusement, tous les anglophones, anglicistes ou anglophiles ne se prêtent pas à ce jeu. Il n’en est pas de même pour les anglolâtres qui font obstacle à l’exploration et à l’étude d’autres voies.
À méditer :
"Les motifs d’inquiétude et d’angoisse ne manquent pas quant à l’avenir et au rayonnement de notre culture face à ce que MM Claude Allègre et Pierre Moscovici ont appelé cette extraordinaire machine d’invasion intellectuelle que constituent désormais les États-Unis " . (Conclusion de l’Avis n 1863 (14.10.1999) de la Commission des Affaires étrangères sur le projet de loi de finances pour 2000.)
Mais Allègre, quand il était ministre de l’éducation, n’avait rien trouvé de mieux que de déclarer que l’anglais ne devait pas être considéré comme une langue étrangère, et Valérie Pécresse n’a rien trouvé de mieux que de le répéter. Pour les petits Anglais, c’est une certitude. Pour les habitants des pays non anglophones, c’est tout autre chose, d’abord au niveau de l’effort intellectuel, du temps supplémentaire consacré à l’anglais (au détriment d’autres matières), et au niveau financier.
Voir aussi le rapport Grin L’enseignement des langues étrangères comme politique publique ou http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/054000678/index.shtml