@ golgoth
Les historiens s’accordent généralement pour dire que le "travail", soit le temps consacré à se procurer la nourriture, à fabriquer abris et outils ne dépassait pas un à deux jours par semaine jusqu’au néolithique récent (-4000 environ). Cette opinion est corroborée par l’étude des sociétés dites "primitives" à l’heure actuelle.
Jusqu’à la révolution industrielle du XIXème siècle nos pays étaient essentiellement ruraux et agricoles et connaissaient jusqu’à 200 jours fériés dans l’année, pas toujours respectés il est vrai. Les périodes d’activités intenses (labours, semailles, moissons) étaient entrecoupées de périodes de travail très réduit.
Bien sûr les conditions de vie n’étaient pas les mêmes et même Marx reconnait que le capitalisme, en mettant une grande partie de la population au "travail forcé" a créé les richesses et les conditions d’un changement radical qui, selon lui, aurait dû permettre l’émancipation des travailleurs.
Il est frappant de constater que les grands inventeurs du XIXème siècle et du début du XXème étaient persuadés que leurs travaux permettrait aux hommes de se "libérer du travail" et faisaient preuve d’un optimisme qui ne s’est pas réalisé.
On est est arrivé au contraire à déifier le "travail productif" (c’est à dire produisant des biens vendables et monétarisables) au dépend du temps passé à se détendre, se reposer, s’instruire ou se cultiver, enrichir les liens sociaux entre nous, s’entraider, et, finalement, profiter de l’existence. Toutes choses non quantifiables et donc jugées "inutiles", voire "nuisibles" dans la société actuelle. Ecrire, peindre, sculpter, ... n’est "utile" que si quelqu’un peut en retirer de l’argent par exemple.
Voilà le type de société que vous défendez.
Quant à ceux que les progrés de la productivité rejettent hors de votre monde, vous leur crachez à la figure !