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Commentaire de Walid Haïdar

sur Burqa ou nationalité, il faut choisir


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Walid Haïdar 16 juillet 2008 16:45

 Moi je veux bien tout ce que vous racontez, et quoi qu’il en soit je trouve que porter cet accoutrement, ou même le voile, c’est ne rien comprendre à ce qu’est l’Islam, c’est réactionnaire, et pour résumer le mieux en un mot, c’est imbécile.

Cependant est-ce que Sarkozy, Le Pen, De Villiers, Madelin, et une bonne partie de la droite réactionnaire ou conservatrice sont pour :


-  La liberté (autre que celle d’exploiter les faibles) ?


- L’égalité ?


- La fraternité ?

On les destitue de la nationalité Française ?

Il me semble que l’essentiel, ce qui relève de la pertinence démocratique, n’est pas dans le fait d’exclure celui qui ne respecte pas les valeurs de la république, mais au contraire de l’intégrer. Refuser la nationalité française à cette dame pour la raison qu’elle n’adhère pas aux valeurs de la République, c’est de mon point de vue une hatitude qui révèle la faiblesse de la République, et son manque de confiance en ses propres valeurs. Ca me fait peur, et me rappelle le pathétique débat sur le voile d’il y a 5 ans. A cette époque, un débat national sur l’éducation a été phagocité par le débat sur le voile. Qui du publique portait son attention sur l’état de l’école ? On avait tous les yeux et les cerveaux rivés sur le voile de quelques adolescente. "Ahh, horreur, cheval de troie clérical et obscurantiste, vade retro Satanas !" La République est-elle si vulnérable ? N’avons nous aucune foi en la force de la laïcité, du dialogue, et en la capacité de la République de faire vivre ensemble les gens ? La vraie question est peut-être plus l’exclusion et la perte de repères que le voile en lui même : mais ce débat évidemment, est beaucoup plus profond et difficile à assumer, que d’interdire un bout de chiffon.

Ou est la cohérence avec le fait de ne pas remettre une seule seconde en question la légitimité d’appartenance à la République à des gens qui n’adhèrent clairement pas à notre devise (cf plus haut) ?

Au contraire, donner la nationalité à cette dame, donnait à la société et à la République le défi de l’ouvrir aux lumières de nos valeurs, sans l’a priori de rejet que lui pose ce refus de nationalité.

Comme pour la Turquie, il y a la manière audacieuse, celle qui n’a pas peur, mais relève le défi parcequ’elle a confiance en ses propres valeurs, et il y a la manière plus simple, moins prise de tête : on veut pas de vous, vous n’êtes pas comme nous.

Pour ma part, je considère que les valeurs de liberté, d’égalité, et de fraternité sont largement assez fortes pour, lorsqu’elles sont réellement défendues et mises en valeur dans notre propre société, s’infuser plus ou moins lentement, mais sûrement, dans les esprits.


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