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Commentaire de Tarouilan

sur Le réseau Voltaire serait-il censuré ?


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Tarouilan Tarouilan 16 juillet 2008 16:59

Il est toujours inquiétant qu’un type de média de ce genre disparaisse...... que l’on soit un lecteur habituel ou pas, après une petite recherche, nous pouvons trouver cela sur le net :


Le 14 mai 2008

Depuis sa création, le Réseau Voltaire n’a cessé d’ouvrir des débats et de susciter des polémiques. Ses adversaires ont lancé des campagnes visant à l’intimider ou à le discréditer. Aujourd’hui, ils veulent le faire disparaître.

Au cours des six dernières années, le département US de la Défense a interdit aux grands médias d’évoquer notre action sous peine de suppression de leurs accréditations ; le département d’État nous a classé parmi les « principales sources de désinformation anti-américaine dans le monde » (probablement un hommage du vice à la vertu) ; des émissaires du Conseil de sécurité nationale des États-Unis nous ont présenté des offres de corruption ; une unité spécialisée de Tsahal a hacké notre site Internet ; des contrats ont été lancés contre notre président et contre certains de nos collaborateurs sud-américains. Cependant, jusqu’en mai, les autorités françaises ont garanti notre sécurité physique, notre liberté de circulation et d’expression. Il en va autrement aujourd’hui : les pressions sont plus fortes, elles s’étendent à notre entourage, et nous ne pouvons plus compter sur la bienveillance de la France.

Nos principaux collaborateurs parisiens ont non seulement été placés sur écoutes, mais ont fait l’objet de filatures permanentes pour identifier nos sources d’information. De proche en proche, cette surveillance s’est étendue à nos familles et à nos amis.

Le 17 juillet et le 1er août, George Bush a signé deux décrets présidentiels (Executive Orders 13438 et 13441) criminalisant les opposants à sa politique en Irak et au Liban. Les comptes bancaires de nos collaborateurs résidant au Moyen-Orient ont immédiatement été bloqués et l’accès au territoire US leur a été interdit, à eux et à leurs familles. Selon nos informations, les autorités états-uniennes faisant jouer les accords de défense mutuelle ont demandé à leurs homologues françaises, courant août, de prendre des mesures identiques à l’encontre de nos collaborateurs français qui sont déjà interdits d’accès au territoire US.

Au cours des mois d’août et septembre, des fonctionnaires français et états-uniens, utilisant abusivement les dispositions légales réprimant le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, ont procédé à des enquêtes pour tenter d’identifier nos donateurs réguliers et faire pression sur eux.

De plus, des menaces crédibles ont été adressées oralement par des fonctionnaires français et états-uniens à certains de nos rédacteurs.

En définitive, nous avons dû prendre des mesures draconiennes et onéreuses pour garantir la sécurité de nos collaborateurs et correspondants, et la confidentialité de nos donateurs. L’interruption de toute aide financière pendant les mois nécessaires à l’installation de notre nouveau dispositif a mis en danger la continuation de notre action en Europe, dans le monde arabe et en Amérique latine.

Depuis le 11 septembre 2001, nous dénonçons la manipulation du terrorisme par les États-Unis et son usage pour justifier de guerres à l’extérieur et de répressions à l’intérieur. Notre travail s’est inscrit dans la durée et a rencontré un large écho (2 à 2,5 millions de visiteurs distincts par mois sur notre site web principal, Voltairenet.org, dont 92 000 abonnés aux listes de diffusion). Nos idées sont maintenant reprises à travers le monde, y compris aux États-Unis, malgré les efforts déployés pour nous dénigrer.

Le Réseau Voltaire est un outil international de lutte contre la propagande et d’émancipation des esprits. Il agit en Europe, mais aussi depuis et en direction de pays du Sud dont les ressources économiques sont faibles. Nos lecteurs du Sud ont besoin que le Réseau Voltaire existe. Lecteur d’un pays du Nord, vous ne soutenez pas le Réseau Voltaire uniquement pour vous : vous le faites aussi pour les citoyens de pays moins fortunés que le vôtre.

Voltairenet.org est une initiative citoyenne exclusivement financée par les dons de ses lecteurs. Son travail d’information et d’analyse ne peut se poursuivre qu’avec votre soutien financier.

C’est pourquoi nous vous demandons de faire un effort particulier pour nous aider dans ce moment difficile.
 

Répression politique
Un collaborateur du Réseau Voltaire incarcéré à Berlin
10 juin 2008

La répression contre le Réseau Voltaire se poursuit. Jürgen Cain Külbel, vient d’être incarcéré à Berlin. Les arguties juridiques employées pour le condamner ne masquent pas l’intention politique de cette décision : notre collaborateur avait démontré que le chef de la mission d’enquête de l’ONU sur l’assassinat de Rafic Hariri avait des liens financiers avec les assassins, et que son principal assistant est un agent de la CIA impliqué dans des enlèvements en Europe.

Jürgen Cain Külbel, collaborateur du Réseau Voltaire, a été incarcéré à Berlin. Il lui est reproché d’avoir violé une décision du Tribunal des référés en maintenant un lien actif sur son site Internet vers un article de Voltairenet.org

Cette affaire rocambolesque est une machination de plus de la CIA pour intimider Jürgen Cain Külbel et les collaborateurs du Réseau Voltaire. Voici le mécanisme de cette opération :

Ancien enquêteur de la police est-allemande, Jürgen Cain Külbel a conduit, en tant que journaliste, une enquête indépendante sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais, Rafic Hariri. Il a publié ses conclusions dans un livre édité en allemand et en arabe : Le Dossier Hariri. Il y reprend et approfondi des éléments déjà présentés par le Réseau Voltaire. Thierry Meyssan avait montré qu’une association d’opposants libanais en exil, l’U.S. Committee for a Free Lebanon (USCFL), avait connaissance à l’avance du crime et avait immédiatement lancé une campagne de communication visant à détourner les soupçons vers la Syrie. L’USCFL, que la CIA destinait à former un gouvernement fantôche au Liban en cas d’intervention militaire US, est donc complice, au moins passivement, du meurtre. Talaat Ramih avait montré que l’ancien procureur allemand Detlev Mehlis, devenu chef de la mission d’enquête des Nations Unies, avait été employé par le Washington Institute for Near East Policy (WINEP). En relevant que l’USCFL est une émanation du WINEP, Jürgen Cain Külbel a montré que le chef de la mission de l’ONU était un ancien employé de personnes impliquées dans le meurtre sur lequel il était chargé d’enquêter. Continuant sur sa lancée, il a établi le rôle de l’assistant principal de Detlev Mehlis, le commissaire principal Gerhard Lehmann, dans les enlèvements perpétrés par la CIA en Europe depuis 2001. M. Lehmann a ainsi été formellement reconnu par une des victimes, Khaled El-Masri. Plusieurs éléments laissent à penser que M. Lehmann pourrait également être impliqué dans la « disparition » à Paris du témoin clé de l’affaire Hariri, Zuhair As-Siddik, le 13 mars dernier[7]

Dès la publication de son livre en allemand, Jürgen Cain Külbel a été approché par un militant palestinien connu résidant en Allemagne, Said Dudin, qui s’est proposé d’éditer l’ouvrage en arabe et d’en assurer la promotion. Mais lorsque M. Külbel est venu à Damas, donner une conférence à la Bibliothèque nationale syrienne, à l’invitation de Syria Alghad (institut de recherche politique membre du Réseau Voltaire), M. Dudin a fait son possible pour discréditer son auteur. L’éditeur a exhorté l’assistance à attaquer les ambassades occidentales et a multiplié les déclarations incendiaires pour déplacer l’attention des médias.

De retour en Allemagne, Jürgen Cain Külbel a tenté d’en savoir plus sur ce saboteur. Il a alors découvert que le prétendu militant de la cause palestinienne était le fils de Mustafa Dudin, un agent secret israélien placé directement sous le commandement du général Ariel Sharon. Découvert, Mustafa Dudin avait été exécuté par la Résistance. Poursuivant ses recherches, Jürgen Cain Külbel découvrit dans les archives de la Stasi, l’ancienne police politique est-allemande, des documents attestant que Said Dudin lui-même était de longue date un agent de la CIA infiltré dans la gauche radicale allemande. Ces documents ont été publiés sur Voltairenet.org (ibid).

Introduisant une action juidiciaire en référé, Said Dudin a obtenu que le Tribunal de Berlin enjoigne M. Külbel de ne plus faire mention d’aucune manière que ce soit de l’incident survenu à Damas, des fonctions de son père dans les services israéliens et de ses fonctions personnelles à la CIA. Obéissant à la Raison d’État, le Tribunal n’a retenu que les témoignages produits par M. Dudin et a écarté ceux produits M. Külbel, y compris celui du prince Issa El-Ayoubi, vice-président du Réseau Voltaire et petit-neveu du fondateur de la République arabe syrienne, qui avait assisté à l’incident de Damas où il s’était opposé à M. Dudin. En outre, le Tribunal a écarté les documents de la Stasi en vertu d’une loi allemande d’amnistie qui fait interdiction de leur mention.

Or, Jürgen Cain Külbel ayant ultérieurement maintenu sur son site Internet personnel un lien actif vers celui du Réseau Voltaire qui contient les documents illégalement rendus publics de la Stasi, le Tribunal l’a condamné à 10 jours de prison ferme pour violation de son injonction.

C’est peut-être plus grave que simplement un manque de lecteur "payants" même si l’on aimait que trés moyennement ce "réseau", c’est quand même de la, que les premiers doutes structurés, ont vu le jour concernant le 11 septembre, et ne serait-ce que pour cela, nous pouvons être inquiets...
 


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