Marsupilami :
"dégoûté par l’ambiance rassise et sectaire"
"Rasisse" ? Assise de nouveau ?
Selon Normand Baillargeon (Petit cours d’aurodéfense intellectuelle") on a ici un exemple du paralogisme "généralisation hâtive" épicé de "attaque ad hominem".
1) En supposant (je dis bien "en supposant") que quelques espérantistes soient sectaires... il n’est pas pertinent d’en déduire que tous le soient.
2) Pas plus qu’il n’est pertinent d’en déduire pour autant que leur argumentation soit invalide.
Ensuite la "vraie sympathie" prétendue envers l’alternative "espéranto" (et non "utopie") me semble quelque peu douteuse. Vous voyez, du genre des firmes qui affirment "Le consommateur est intelligent" tout en le "ferrant" avec moults arguments qui vont te le ligoter et le pousser à acheter tant et plus des biens superflus. Passer de la pommade est une façon bien connue de désarmer l’adversaire. C’est l’histoire du loup qui fait patte blanche pour séduire les peits chevreaux...
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Tout cela est une question de pouvoir.
Il y a ceux qui se soumettent au pouvoir dominant, pensant y participer.
Et il y a ceux qui oeuvrent à le démystifier, et qui sont donc forcément la cible des attaques des soumis (ou des complices) de ce pouvoir.
Bon, je vais faire crédit à Marsu d’une possible naïveté. Il a eu une vélléité (peut-être ??? on va faire semblant de croire cette assertion douteuse) de s’intéresser à la langue internationale auxiliaire.
Mais... On peut aussi faire quelques suppositions :
Comme il lui était insupportable de penser que ses années d’étude de l’anglais pourraient, dans un monde plus juste, être relativement inutiles,
comme il en tire une forme de pouvoir (celui de participer peu ou prou au monde des "élites" anglophones),
... il ne peut en aucun cas souscrire à un "projet" plus équitable (celui de généraliser largement ce qui fonctionne parfaitement dans une communauté de quelques centaines de milliers ou millions d’individus). Si tout le monde pouvait communiquer, Marsupilami ne serait qu’un parmi beaucoup d’autres, alors qu’en chevalier blanc défenseur de l’anglophonie, il préserve ses "acquis"...
Je vais me critiquer moi-même : Marsupilami n’est peut-être pas tel que je le décris.
Mais alors... en ce cas, d’où lui vient un tel aveuglement, une telle propension à nier la validité des arguments de l’interlocuteur ? (critique qui vaut également pour d’autres adversaires de l’espéranto)
Car enfin, je ne crois pas que messieurs Phillipson ou Grin soient plus malhonnêtes ou plus sots qu’un quelconque Marsupilami....