À propos du mot bolos, qui vient de dia-bolos et qui signifie victime dans l’esprit des Afro-Maghrébins, il y a fort à parier qu’il aura le même parcours que le mot bougnoule.
En effet, le mot bougnoule était censé designer les Français à l’origine. Ce mot n’est donc pas d’invention française, comment les Français auraient-ils pu inventer un vocable pareil ?
En gros, ce sont les bougnoules qui nous ont appelé bougnoules mais l’inconscient populaire a fini par comprendre qu’ils parlaient d’eux-mêmes en sorte que ce mot n’est même pas insultant puisque ce sont eux qui nous ont dit comment il fallait les nommer.
Or, qui sont les victimes de ce système si ce n’est les immigrants eux-mêmes ? Il est donc clair que dans quelques années, les bolos, ce seront eux, en vertu du proverbe inusable c’est celui qui dit qui y est.
Si les Blancs regardent souvent le sol, c’est qu’ils sont dans leurs pensées intérieures et non qu’ils aient peur. Ils parlent de lâcheté, c’est risible quand ils se mettent à quinze contre un pour tabasser !
Ils n’ont souvent aucune existence personnelle, ils n’existent qu’en groupe.
Qui regardent au sol au moment des procès ? Qui jouent profil bas dans ces moments-là ?
La vraie lâcheté consiste à avoir fui son pays, voilà une forme claire de lâcheté évidente. Et pour ceux qui sont nés en France, quelle gloire de savoir que ses géniteurs ont fui leur patrie comme des lâches parce que l’herbe était plus verte ailleurs, comme on dit, les mettant devant le fait accompli d’une naissance sur terre étrangère, et devant le fait accompli aussi de devoir être méprisé toute leur vie et de vivre comme des zombies.
L’immigration est un drame pour l’immigrant parce l’immigrant n’a aucun prestige et que sans prestige, rien n’est possible.
Alors ils se vengent de temps en temps comme ils peuvent, ce sont de petits plaisirs très éphémères qui ne résolvent rien sur le fond et même cette petite joie est fondamentalement basée sur la tristesse.
Bien à vous.