Excellent article sur un sujet qui est fondamental pour la démocratie de demain. La question est intéressante de savoir jusqu’où l’occidental d’aujourd’hui est prêt à aller dans cette transaction de dupes qu’est l’échange de plus de sécurité contre moins de liberté et moins de contrôle citoyen.

Gouverner par la peur est la définition même du terrorisme et nous découvrons depuis 2001 combien ce terrorisme peut être étatique et dirigé contre les citoyens d’un pays. Qu’il s’agisse de la situation extrême des Etats-Unis où l’Etat peut vous ficher sur base des livres que vous emrpruntez à la bibliothèque municipale (le livre est un ennemi personnel du tyran local), ou des dérives préoccupantes de la France de Sarkozy, la tendance est identique. Seuls changent les moyens techniques et technologiques, qui restreignent de plus en plus l’espace de liberté indivduelle à mesure que les performances progressent.

Or, ce qui semble permettre cet état de fait c’est avant tout l’ignorance technologique / informatique dans laquelle se trouve l’écrasante majorité de la population dans la plupart des Etats où des libertés ont été chèrement conquises depuis 3 siècles.

Et il ne s’agit pas ici d’une opposition entre personnes vivant dans des quartiers difficiles et personnes vivant dans des quartiers mieux tenus. Les inquiétudes des premiers sont légitimes et trouvent une mauvaise réponse dans l’Etat policier que met en place l’actuel Ministre de l’Intérieur.

La sécurité est un devoir de l’Etat tout autant que le respect des libertés et droits fondamentaux. L’affaiblissement ou l’élimination de contre-pouvoirs comme la CNIL, manifestations systématiques de la politique Berlusconi en Italie, Bush aux US et Sarkozy en France (pour ne citer que ces trois-là), est un des plus grands risques qui pèsent sur la démocratie aujourd’hui.