@ l’auteur
Je ne sais que faire, vous étreindre ou vous hair d’avoir stigmatisé avec une éloquence, ô combien implacable, les vices et travers de cette humanité à la fois victime et bourreau d’elle même... J’ai suivi le rayon incisif et cruel de votre regard et j’ai vu ces plaies suintantes sur la face du monde s’étendrent comme une lèpre monstrueuse et fatale...Oui, je crois que je vous déteste d’ôter sans douceur notre masque et de nous jeter à la face nos infamies féroces, nos quotidiennes lâchetés, notre incapacité fondamentale à cohabiter sans effusions de sang ou de trahison...Il me viens des envies de démissionner, de laisser là mon humanité indigente et de devenir...autre chose ?
Mais une voix ténue, presque imperceptible, s’élève, douce et pourtant impérieuse qui murmure à mon coeur que oui nous sommes des animaux, affamés, avides et batailleurs, oui nous vandalisons avec une criminelle insouciance, oui l’homme est un loup pour l’homme...mais la beauté se cache bien souvent dans la boue la plus noire, mais pour chaque abjections commises existe son pendant de bonté, mais nos créations les plus belles, la musique, la danse, l’Art nous élévent et nous absolvent...parfois.
L’ennemi vient de l’intérieur, le malin c’est nous, c’est moi et la guérison viendra elle aussi de l’intérieur, parce que rien n’est joué d’avance et que je ne cesserai pas de lutter contre mes faiblesses et mes lachetés,mes tares et mes veuleries...Lutter...encore et toujours, pour sortir de la fange et, qui sait, suivre le chemin de la rédemption ?