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Commentaire de david samadhi

sur Oui, on se moque de nous


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nounoue david samadhi 25 juillet 2008 15:41

Combien « ils » nous ont coûté

C’est sans doute « le couple » le plus cher de l’histoire de l’Inspection des Finances. En seulement trois ans, de 1999 à 2003, Jean-Marie Messier (promo 1982) et son bras droit Guillaume Hannezo (promo 1985), deux éminents anciens du corps le plus prestigieux de Bercy, ont fait perdre 72 milliards d’euros à leurs actionnaires, ceux du groupe Vivendi Universal, qu’ils dirigeaient. Stratégie de seigneurs, mais résultats de gueux : les anciens hauts fonctionnaires avaient amené Vivendi Universal au bord de la faillite quand ils se sont fait éjecter du groupe. Bien sûr Michel Prada, inspecteur promo 1966, alors président de la Commission des Opérations de Bourse, n’avait rien vu, rien entendu. Même si la presse spécialisée s’interrogeait depuis six mois sur la sincérité des comptes du groupe. Le gendarme de la Bourse n’ouvrira une enquête officielle que le lendemain du limogeage de J2M.
A côté de Messier-Hannezo, un autre couple infernal d’inspecteurs des finances a presque l’air d’un duo d’enfants de chœur : Claude Pierre-Brossolette (promo 1952) et Alain Minc (promo 1975), à la tête de la holding Cerus, n’ont fait perdre, dans les années 1980, à leur actionnaire principal, l’Italien Carlo De Benedetti, « qu’ »une somme comprise entre 450 et 900 millions d’euros. Mais les investisseurs n’apprennent rien de leurs déboires avec ces brillants sujets. Pierre Moussa (promo 1946), grand manitou de la banque Pallas Stern, leur fera perdre 1,2 milliard d’euros au début des années 1990. <script type="text/javascript">OAS_AD(’Middle1’) ; <script language="JavaScript" type="text/javascript"> ") ; // -> <script src="http://ads.adviva.net/serve/v=4 ;m=2 ;l=5188 ;ts=1216991952600&quot ; language="JavaScript" type="text/javascript">
François Heilbronner (promo 1962) est également un cas. Cet ancien directeur de cabinet, adjoint de Jacques Chirac, a le privilège d’avoir coûté très cher d’abord aux contribuables puis à ses actionnaires privés. Bombardé en 1986 à la tête du GAN, la compagnie d’assurances nationalisée par les bonnes grâces du RPR, ce haut fonctionnaire se lance à corps perdu dans l’immobilier. Un désastre. La seule filiale spécialisée UIC qu’il avait rachetée au CIC va perdre plus de 4,5 milliards d’euros. Quand il quitte la place, en 1994, le GAN est au bord du précipice. L’Etat en est de sa poche pour 6milliards d’euros. Après une période de purgatoire dans un petit bureau de l’Inspection, Heilbronner repart à l’assaut du monde des affaires en créant avec son gendre un fonds spéculatif domicilié dans les îles Vierges. Une coquille financière où s’évaporeront 42 millions de dollars. En juin 2002, François Heilbronner a été mis en examen pour « escroquerie en bande organisée avec appel public à l’épargne, faux et usage de faux ».
Mais c’est Jean-Yves Haberer (promo 1959), PDG du Crédit lyonnais de 1988 à 1993, qui laissera l’addition la plus spectaculaire. En juin dernier, l’ancien patron de la banque publique a été condamné à 18 mois de prison avec sursis et 50000 euros d’amende. Derrière ce verdict, les 15 milliards d’euros de pertes de la banque publique qui ont été épongés par les... contribuables. Lesquels ont également payé pour les acrobaties à 1,7 milliard d’euros de Georges Bonin (promo 1956), gouverneur du Crédit foncier de France de 1982 à 1995. Pour mener à bien la diversification de cette vénérable institution créée par Napoléon III, dans les affaires en général et l’immobilier en particulier, Bonin a fait une confiance aveugle à son bras droit, frère en maçonnerie. A travers un maquis inextriquable de 170 filiales, les deux hommes deviennent des mécènes pour promoteurs indélicats. Bonin quittera son bureau de gouverneur en 1994. Seulement après avoir atteint la limite d’âge...


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