Allez, quand même parce qu’il y en a marre de voir passer des énormités :
"Il donne au Parlement plus de moyens de contrôle et d’initiative"
M Karoutchi, secrétaire d’état chargé des relations avec le parlement a lui-même rappelé que le gouvernementy contrôlerait ce qui se passera en commission (des fois que les députés UMP, usuellement si soumis, aient des vélléités...). Par ailleurs le gouvernement garde le contrôle exclusif des navettes parlementaires. Traduction : si un texte ne lui plaît pas il ne sortira pas de l’Assemblée ou du Sénat.
Ah.. c’est sûr, le Parlement va être émancipé avec cette réforme...
" et instaure la possibilité de référendums d’initiative populaire."
Il faut 4 millions de signatures (au moins 10% des électeurs inscrits) et au moins 184 parlmentaires.
Les référendums "d’initiative populaire" ne seront donc possibles que s’ils sont soutenus par l’UMP ou le PS, avec un ivestissement très lourd de leur part pour rassembler ainsi la signature de plus de 10% des élécteurs... Mission quasi impossible
Ce que voulait la gauce c’était avec un seuil, déjà élevé mais quand même, de 1 million de signatures.
Là c’est, comme souvent avec ce pouvoir, de la poudre aux yeux qui permet à des journaux TV et à des Lerma de gloser sur le formidable changement des référendums d’initiative populaire, alors qu’ils ne pourront guère avoir lieu... Vous imaginez un groupe de citoyens,lancer une vraie initiative populaire, et sans autre appui rassembler 200 signatures de parlementaires et quatre millions de signatures d’électeurs... La bonne blague....
"Il revient sur un principe datant de 1875, qui interdit l’enceinte du Parlement au président au nom du principe de séparation des pouvoirs"
Un des changements les pires dans cette réforme : M Sarkozy pourra jouer son petit Bush et s’adresser au Parlement, sans que qui que ce soit ne puisse contredire ses propos, juste un show pour la télé, tout en donnant l’illusion, il l’a annoncé, d’une forme de contrôle du parlement, donc d’un accord du parlement.
"Le chef de l’Etat conserve une immunité quasi totale, mais ne peut pas effectuer plus de deux mandats consécutifs."
Justement, l’immunité devrait être abandonnée si on va vers une présidentialisation comme il le souhaite. Mais on a déjà vu (voir affaires des Hauts-de-Seine et de l’ïle de la Jatte) qu’il sait organiser son immunité quand elle n’est pas garantie, alors ne pas en profiter quand elle est constitutionnelle....
Quant aux deux mandats, qui peut sérieusement croire que les français élirait quelqu’un à la présidence 3 fois de suite ? Ce n’est jamais arrivé, même lorsque le président n’avait pas de réel pouvoir sous la IIIe et la IVe république. Typiquement encore une mesurette poudre aux yeux pour avoir l’air démocrate et réformateur !
Vous avez d’autres arguments plus solides que ces pantalonnades ?