@ alberto
Je ne l’ai malheureusement pas lu mais j’avais beaucoup apprécié son autre ouvrage sur l’attitude du patronat français durant l’occupation.
Il y apparait que ce que nous jugeons en termes de trahison s’appelle dans d’autre système de morale : nécessaire adaptation de la stratégie de l’entreprise aux changements de contextes socio-politiques. Le seul péché capital, en ces milieux, est de faire perdre de l’argent aux actionnaires.
Je suis assez d’accord avec le propos général d’Annie Lacroix Riz. Le patronat français espérait beaucoup du fascisme pour liquider les acquis des grêves de 1936 et de celles qui suivirent. De plus, le réarmement allemand fut une aubaine pour beaucoup d’entreprises françaises qui utilisèrent toutes les ficelles possibles pour tirer leur part du gâteau en contournant les interdictions mises en place par le gouvernement français.
Le pacifisme de la mouvance fascisante de l’extrème-droite française, étonnant pour une culture politique plutôt portée vers la violence et l’action, le financement de sociétés comme la Synarchie, qui préparaient une société dirigée par des conseils d’ingénieurs et de techniciens, un peu sur le modèle du "Plan de qautre ans" de Goering où l’on ne savait plus qui, de l’Etat ou des grands trusts, donnaient des ordres à l’autre..
Les analyses d’Annie Lacroix Riz sont effrayantes car elles accréditent toutes les craintes sur le pouvoir des marchands de canon mais, lorsque l’on admet que l’argent est le nerf de la guerre.... il suffit de regarder d’où vient l’argent..
gAZi bORAt