Faut-il organiser un recyclage du corps humain ? Le droit des patients en attente d’organe(s) ou de tissus outrepasse-t-il celui des patients donneurs potentiels et de leurs proches ?
Rappelons ce principe fondamental, que les équipes de coordination des greffes, ainsi que les patients en attente de greffe, feraient bien de ne jamais oublier :
Le don d’organes et de tissus passe par la mort de donneurs potentiels d’organes et de tissus. Les greffons (organes et tissus) ne peuvent pas être disponibles
- sans cette atteinte au corps du patient donneur d’organes et de tissus,
- sans les représentations de ces atteintes,
- sans la prise en compte de la douleur des proches face à la mort.
Nier ce principe fondamental, c’est se diriger vers une vision utilitariste de la mort. Faut-il organiser un recyclage du corps humain ? Bienvenue en enfer, dont, ainsi que le documente le cas de M. Tesnière, il ne sert à rien de paver les routes de bonnes intentions.