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Commentaire de Gazi BORAT

sur Malcolm X : entre haine et sagesse


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Gazi BORAT 28 juillet 2008 16:37

Il ne faut pas oublier de tenir compte, avant de porter un quelconque jugement sur Malcolm X du contexte dans lequel se déroula la lutte des afro-américains pour l’égalité des droits.

 

Si l’on ne prend en compte que la période de l’après guerre, celle-ci fut marquée par la Guerre Froide et ses conséquences locales : l’hystérie mccarthyste et la « Chasse aux Sorcières ».

 

Tout revendication égalitariste était alors versée dans la catégorie « activité anti-américaine » et relevait bien évidemment de la « subversion communiste contre le monde libre ».

 

Le combat des afro-américains pris donc une coloration religieuse – chrétienne – dont le pasteur Martin Luther King est la personnalité la plus connue. Il fut dès lors difficile de sortir de ce carcan de pensée.

 

Le mouvement de conversion vers l’Islâm fut une radicalisation des militants face aux résultats médiocres obtenus par le discours des prêcheurs protestants et catholiques. L’Islâm, sur fond d’accession à l’indépendance de nations coloniales, apparaissait comme une religion plus offensive et non « manipulée par les Blancs ».

 

Caractéristique est le détournement de l’agit-prop de Marin Luther King et de la réponse « Bientôt » qu’il faisait scander à ses manifestants après des questions comme « Quand pourrons nous asseoir dans les bus à côté des Blancs ? ». Malcolm X le fit remplacer par un « maintenant ! » plus impatient.

 

La donne changea après la mort de Kennedy… L’affrontement est-ouest passa de « guerre larvée » à « coexistence pacifique » et l’hystérie anticommuniste retomba quelque peu.

 

Les discours des leaders noirs se politisèrent et s’éloignèrent quelque peu du communautarisme et du prêche religieux. Mais il était certaine limite à ne pas dépasser. C’est ainsi que ce fut lorsqu’ils commencèrent à prendre position sur des sujets tabous et plus généraux comme l’engagement américain au Vietnam que Martin Luther King et Malcolm X furent assassinés.

 

Par contre, Louis Farrakhan, qui se cantonna au communautarisme et malgré le contenu raciste de ses discours, connut moins de difficultés…

 

Et encore, je ne parlerai pas ici du Black Panthers Party, d’inspiration marxiste, qui fit l’objet d’un harcèlement sauvage de la part des organes de répression fascistes amérikkkains.

 

(Cette dernière phrase était dédiée à Snoopy86)

 

gAZi bORAt


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