Bonsoir,
J’ai bien pris connaissance de vos 2 remarques ci-dessus.
Si je comprends votre attachement "local", vous manquez sans doute de pratique sur la gestion quotidienne des "départements ou CG".
Les CG sont construits sur des élus de "cantons" : quelle pertinence géographique ?
Une majorité venant à faire le décompte des élus d’un bord ou d’un autre et à voir qui aura le mieux négocié.
Sur le fond, c’est pire : un département délibère aujourd’hui sur les mêmes sujets que son voisin, déploie un nombre d’employés plus important que les régions et ce pour chaque département. Il n’y a donc aucune optimisation. Quant à l’efficacité de l’échelon il s’arrête à la réalité : peu ou pas de prise sur les agglomérations, une action essentiellement "périurbaine", une difficulté à franchir les frontières, notamment en termes de transports publics.
Si certains départements sont plus typés que d’autres, quelles différences entre la Vienne et les Deux-Sèvres ? Entre la Savoie et la Haute-Savoie ? Mêmes problématiques, même secteur géographique.
Les Régions sont des collectivités jeunes et encore inabouties - justement à cause de l’existence des CG-.
L’un et l’autre peuvent accomplir les mêmes missions.
L’un avec un seul exécutif et 1000 agents. L’autre avec 4/5 exécutifs (moyenne CG par Région) et 5000 agents.
Vous voulez optimiser l’action territoriale ou bien conserver une structuration peu efficace ?
Vous voulez jouer au niveau Européen ou bien faire mumuse avec des échelons trop petits ?
Concrètement cela veut dire pour un fond comme le FEDER, avoir 1 ou 5 interlocuteurs, 1 bénéficiaire d’ensemble ou bien 5 sous-bénéficiaires ?
Vous voulez des impôts à géométrie variable (cas actuel du reste) ou tenter d’avoir une homogénéité régionale ?
Vous voulez des lignes de TER qui changent de carte tarifaire à chaque département ou bien qui permettent de franchir les Régions françaises ?
Il faut se poser les bonnes questions : veut-on par correspondance avec les USA, des comtés qui ne pèsent rien ou bien des états qui pèsent et peuvent agir sur les projets d’envergure ?
Attali n’a fait que dire ce qu’il fallait dire à ce sujet : l’échelon de trop, techniquement, ce sont les départements.