Article intéressant, comme d’habitude, mais pour une fois je ne suis pas trop les conclusions.
Les menaces ayant pesé il y a quelques semaines sur les deux plus importants établissements hypothécaires américains n’ont fait que conforter les Cassandre qui avaient prédit que la crise actuelle que traversent les Etats-Unis, et par extension le monde entier, serait la pire depuis celle des années 30.
Oui, nos pronostics semblent se réaliser, et c’est catastrophique.
Il est vrai que la faillite éventuelle de Fannie Mae et de Freddie Mac aurait provoqué un cataclysme en bonne et due forme sur l’ensemble des marchés financiers qui n’a pu être évité que grâce au soutien de la Fed !
Non, la Fed n’a fait que des prêts. Ce qui va sauver FNM et FRE, c’est le fait que le DptofTreasury va leur racheter des créances pourries, la fed étant désormais hors jeu.
peut-on s’autoriser le luxe de douter que la Fed puisse un jour honorer ses obligations ?
La Fed est une entreprise privée, copropriété de banques, qui peut faire faillite. Mais le gvt ne l’autorisera pas, et préfèrera prendre le pb à sa charge, comme avec FNM et FRE.
Ainsi en est-il de l’ "efficience des marchés" selon laquelle les marchés financiers sont capables du meilleur, et parfois même de miracles, dès lors qu’ils sont affranchis de toute contrainte. la récente crise immobilière et du crédit aux Etats-Unis a achevé de liquider cette sacro-saint théorie selon laquelle harmonie et richesses étaient immanquablement les conséquences naturelles de marchés financiers dérégulés.
C’est clair que le "libertarianisme" a jeté le masque : les bénéfs au privé, les risques au public.
Toutefois, n’allons pas hâtivement en conclure que la surveillance étatique devrait prendre le relais car les conséquences à tous les niveaux pourraient se révéler encore plus dramatiques ! Un équilibre nouveau doit donc être atteint dans lequel une nouvelle réglementation devra impérativement décourager toute la chaîne des intervenants de prendre trop de risques.
Ce n’est pas le problème, c’est une question de timing. Pour l’instant plus personne ne prend de risque et le crédit est étranglé. La régulation est inutile. Elle aurait été utile de 1987 à 2007. Elle sera à nouveau utile dans 30 ans pour la prochaine grande bulle, mais tout le monde aura oublié d’ici là.
La vérité – même en matière financière – n’a pas la même acception pour tous, mais les schémas produits par universités et théoriciens de la macro-économie et mis en application par un certain nombre de nos dirigeants économiques et banquiers centraux tendent à les persuader que l’ensemble des risques systémiques sont sous contrôle.
En fait, cela n’a consisté qu’en une concentration des risques systémiques dans un nombre de plus en petit d’événements de plus en plus graves potentiellement. En très résumé, les risques systémiques ne suivent pas une "loi normale", mais une inéluctabilité périodique, et leur ampleur est proportionnelle aux déséquilibres sous-jacents..
Dans un tel univers stérilisé, aucune crise ne peut se manifester, mais, si crise il y a, elle ne peut en aucun cas émaner de dysfonctionnements de ces marchés, à moins que les Etats n’imposent des contraintes inutiles ou que les banques centrales échouent à respecter leur engagement de stabilité des prix, préalable indispensable à la stabilité macro-économique. La guerre contre l’inflation étant leur unique préoccupation, elles négligent l’autre ennemi – récession et instabilité financière – à même de mettre en péril l’intégralité de leurs constructions intellectuelles.
Pas d’accord. En fait, la création monétaire a totalement échappé aux banques centrales, en particulier grâce aux produits dérivés, et cette création a été décorrélée de la hausse des prix à la consommation pendant 20 ans "grâce" à la mondialisation. Du coup, aujourd’hui, ces BC, mais surtout les gouvernements, n’ont plus d’autre choix que reprendre le truc à leur compte pour éviter la faillite bancaire généralisée.
Il me semble qu’il faut bien comprendre que, dans la situation actuelle, les BC n’ont plus aucun rôle. La dette privée "occulte" va devenir publique. des trillions virtuels vont devenir réels dans la dette des états. Les BC n’y peuvent strictement rien. Quoi que fassent la Fed et le DoT, ça reviendra à transformer des dettes privées en création de dollars. La vraie question, maintenant, c’est "que devient le dollar ?". Va-t-il y avoir encore des acheteurs de treasury bonds, ou bien le système monétaire international est-il en train d’exploser totalement ?
04/08 11:34 - fonzibrain
et des professeurs qui n’ont aucune vision d’ensemble de l’histoire il y a (...)
04/08 11:25 - fonzibrain
oméga dg totalement d’accord avec toi que ce soit pierre,paul,abel ou wan on (...)
04/08 08:31 - Bof
Mais alors, ...un grand parti politique donc un ensemble représentatif soit environ 25% des (...)
01/08 11:40 - fonzibrain
"Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, Time Magazine et (...)
01/08 11:39 - fonzibrain
Jusqu’à ce que le contrôle de l’émission des devises et du crédit soit restoré au (...)
01/08 11:37 - fonzibrain
"L’individu est handicapé en se retrouvant face à face (...)
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