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Commentaire de armand

sur Mais que font nos banques centrales ?


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armand armand 30 juillet 2008 23:26

Où y a-t-il un "article" de Fonzi ?

Je vois un vaste copier-coller de l’article de Wolfgang Freisleben - et Fonzi ne s’en cache pas (n’est-ce pas, mon vieil ennemi préféré ?). Dont la teneur est assez exacte, tout en contenant des non-sens sur le plan de l’histoire monétaire des Etats-Unis. Par exemple, les milliers de banques qui émirent au XIXe siècle n’avaient pas besoin d’une autorisation d’Etat. Et à partir de 1914 restèrent en lice une foule de ’National Banks’ , dotées d’une ’Charte’, qui continuèrent d’émettre leurs propres billets (reconnaissables à leur sceau brun) jusqu’à l’époque de Franklin Roosevelt.

En fait, trois types de monnaie ont coexisté jusque dans les années ’30 : les ’silver certificates’ gagés sur l’argent-métal, les ’gold certificates’ gagées sur l’or-métal, les ’Federal Reserve Notes’ dont il est question ici, et, pour finir, les United States Notes, gagés sur... le gouvernement fédéral. Ce sont ces types de billets qui furent introduits par Lincoln (ou plutôt par son secrétaire aux Finances Chase), et dont Kennedy imprima une dernière fournée en 1963.

Insinuer que Lincoln ait été assassiné pour avoir imposé les ’green-backs’ me semble relever de la fantaisie la plus pure - il y avait des milliers de Confédérés vaincus et vindicatifs qui voulaient sa peau.
Quant à l’arrêt de leur fabrication par Johnson, il s’agit d’un des aléas de la lutte entre les tenants du papier-monnaie et les inconditionnels de l’or et de l’argent. N’oublions pas que cette mesure faisait partie de toute une panoplie de décrets dictatoriaux que l’administration Lincoln a émis pour gagner la guerre (y compris l’arrestation et l’emprisonnement au secret sans jugement... tiens, ça rappelle quelqu’un, n’est-ce pas ?), mais qui ont été levés une fois l’Union rétablie.

En fait la partie a été gagnée par les partisans des greenbacks le jour où, proposant de les reprendre à leur valeur faciale, le Trésor U.S. n’a vu venir qu’une foule clairsemée. En effet, tout le monde ou presque avait désormais confiance en cet outil de paiement plus pratique que le métal.

Pour revenir au début de mon intervention, si certains ici ne voient pas la différence entre une synthèse personnelle et un simple copier-coller, on est mal barrés !


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