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Commentaire de Rems

sur A l'école du stress


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Rems 31 juillet 2008 01:04

J’ai eu l’occasion de faire deux années de classes prépa et je me permets de réagir, et aussi de préciser certaines choses.
Avant toute chose, ces deux années ne sont pas les plus réjouissantes du point de vue psychologique, ni pour les loisirs. Le rythme de travail est soutenu, même si, pour reprendre les termes d’un ancien professeur de mathématiques, ce n’est tout de même pas le bagne.

Il faut tout de même savoir qu’il y a plusieurs types de classes prépa.
Plusieurs types de prépa coexistent : scientifique (maths-physique : MP, physique-chimie : PC, physique-sciences de l’ingénieur : PSI), technique (PT), véto (enfin agro-véto si je ne m’abuse), économique (HEC), littéraire (khâgnes) ou encore des prépas "parallèles" comme ATS. Ces différentes classes cohabitent généralement dans les mêmes lycées mais chaque filière a un esprit propre : dans mon lycée, les Veto étaient très orientés "esprit de corps" (avec des chansons par exemple) et les HEC étaient ...... puants (désolé).

Ensuite, il existe différents types de lycée : les grands lycées (souvent parisiens) mettent généralement une pression importante sur les élèves, avec parfois quelques humiliations (j’ai entendu parler de notes s’échelonnant entre -20 et 20). De plus, il arrive que les professeurs ne s’occupent pas des élèves en difficultés, ne voulant traiter qu’avec "la crême" (un camarade qui est passé par le prestigieux Lycée du Parc m’a expliqué qu’en dehors de Polytechnique et de l’ENS aucun concours n’avait de la valeur aux yeux de ses professeurs).....
Puis vous avez les lycées de provinces ou les lycées moins prestigieux que les premiers où l’esprit de compétition est moins éxacerbé et où l’on "ose" se contenter d’écoles seulement "bonnes".
Vous avez enfin quelques lycées de taille modeste, parfois privés, spécialisés (que des prépas HEC ou que des prépas PT, par exemple) qui font souvent preuve d’un bon esprit avec, en moyenne, des résultats en dessous des autres..... malheureusement.

Enfin, la classe est très importante. J’ai eu la chance d’être au cours de ma seconde année dans une bonne classe avec un corps enseignant compétent et compréhensif... honnêtement, je me considère comme priviliégié.


Vous le voyez, il existe plusieurs prépas, avec des niveaux de stress plus ou moins élevés. Par contre, il est certain que le stress et que l’esprit de compétition font partie intégrante de ce monde. C’est malheureux, et c’est surtout assez idiot. En effet, il existe un classement officieux des écoles entre les élèves (les super écoles, les bonnes écoles, les écoles moyennes, les écoles honteuses) qui se base souvent sur celui du magazine "Le Point" -ne me demandez pas pourquoi- et qui implique que celui qui rentre dans l’école numéro 10 aura une vie infiniment meilleure et un travail beaucoup plus valorisant que celui qui entre dans l’école numéro 14...... Hors cela est totalement faux et vous vous rendez compte par la suite que toutes les écoles se valent à quelques exceptions près....

Bref, beaucoup de compétition et de stress pour finalement pas grand chose, mais c’est malheureusement ce stress qui pousse les élèves à travailler... Je trouve cela particulièrement dommage.
Mais ce monde est aussi le monde des """""élites""""", des lycées qui traitent avec des couches sociales très élevées (en moyenne), de la comparaison avec les frères qui sont aussi passés par là, du prestige qui fait que vous obtenez de facto un "titre". Bref, un monde qui paraît parfois un peu en retard, socialement parlant., avec une conception de la parformance qui n’a que très peu évolué depuis 40 ans.....



Pour réagir à ce que dit Seku, il y a en fait quelques points un peu génants (disons imprécis) dans cet article, juste quelques petits détails. @ l’auteur : ne le prenez pas mal.

A la fin de l’année universitaire

En classe prépa, on ne parle pas d’année universitaire.... (d’ailleurs, une "taupe" n’a quasiment aucune relation avec l’université).

fleurons de l’université française
Même remarque. Attention, hein, ça ne rigole pas !

au cours d’une longue et épuisante série d’examens

Aucun examen en classes préparatoires. Des contrôles continus (qui ne servent à rien en seconde année) et des concours à la fin.

brader le prestigieux diplôme
Pas de diplôme en prépa... "juste" un équivalent License II. Par contre, une réputation pour l’école....


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