Pour moi la virulence qui s’attache à cette notion vient du fait que tout le monde est "raciste".
Le bébé humain, comme celui de beaucoup d’animaux, commence par distinguer ce qui est lui de ce qui est extérieur. Le "racisme" est une extension de ce réflexe.
Comme dans la plupart des cas, ce qu’il convient d’analyser c’est le rapport à l’autre, qu’il soit plus petit, plus grand, que la couleur de sa peau ou ses coutumes soient différentes.
On peut s’y intéresser, voire s’émerveiller de tant de diversité, comme on peut le rejeter, de manières diverses et qui malheureusement sont parfois violentes voire exterminatrices.
Des expressions malheureusement vieillissantes : "ce gars est un pays à moi", ... ou de coutumes persistantes : les bagarres à la fin des bals de village aux bagarres entre bandes de banlieue, on voit bien que nous avons tous tendance à nous identifier à un groupe et parfois à détester d’autres groupes.
Je ne crois pas à la sincérité des anti-racistes tant qu’il n’ont pas identifié le raciste en eux. Ce n’est qu’une fois ce travail fait sur soi que l’on peut établir de vraies relations d’être humain à être humain avec "l’autre".