La France est un beau pays avec des journalistes qui ont à cœur d’accomplir leur devoir d’informer. Les chamailleries de Siné et Val sont un sujet d’importance planétaire. Rares sont les titres (quotidiens ou hebdos) à ne pas avoir pris parti.
La sincérité du procureur Lesigne soutenu par le CSM (Comité de secours des magistrats) n’a pas été troublée par les condamnations des boucs émissaires d’Outreau basées sur des ragots sans fondements appuyés par ledit magistrat dans l’exercice de ses fonctions.
Sa mise en scène a été justifiée par les bruits de couloir de psychologues rétribués au prix d’une femme de ménage. Ces auxiliaires de justice insultent ces honnêtes femmes. Jamais elles n’ont envoyé personne en prison sous prétexte d’être mal payées.
M. Lesigne, lui, est très bien payé par les citoyens pour vérifier les accusations qu’il présente au tribunal. La moindre des choses, lorsqu’on a pour mission de juger les autres, est de contrôler les charges imputées aux accusés. Mais en France, comme la magistrature est une grande confrérie, personne n’ose un commentaire et surtout pas les journaux, ils ont un scoop sur Siné et Val.
La ministre a muté ce fonctionnaire sans autre remontrance. Dans n’importe quel établissement privé il aurait été remercié pour faute lourde. Mais pour M. Lesigne c’était encore trop. Il a envoyé son avocat faire le tour des télé pour répandre avec impudence que la mutation n’est pas une sanction mais une demande de sa part. Pas un micro n’a été offert aux têtes de Turc d’Outreau. Un procureur peut fabuler, un condamné injustement accusé
n’a que le droit de se taire avec les compliments des grands journalistes de télé.
Les chaînes ont largement et complaisamment envoyés des caméras pour entendre le satisfecit de ce monsieur qui n’a présenté aucun regret de ses erreurs à ses victimes.
Quant aux journaux dès qu’ils en auront fini avec la saynète de Charlie ils pourront nous informer sur la nécessité d’être présent ou non à la cérémonie d’ouverture des JO.