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Commentaire de Coquille

sur Ordre et barbarie


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Coquille 3 août 2008 21:12

Bonsoir,

Je suis un peu surprise de la rareté des commentaires et la teneur de la plupart. (Je n’ai pas encore pris le temps de lire en détail les critiques du "professeur" émises pendant que je formulais les commentaires qui suivent) 

N’y a-t-il vraiment rien à interroger, débattre, commenter à la lecture d’un article proposant une base de réflexion sur le sens que nous donnons -ou ne donnons pas- à notre "civilisation", son influence et son avenir ? 
C’est sûr, cela demande plus d’efforts que de donner son avis sur le pactole touché par B. Tapis. Sans doute est-ce alors plus commode de passer son chemin en s’estimant trop profane pour comprendre. Ou encore se réfugier derrière ce caractère soi-disant spécialisé du discours pour en attendre une suite émanant de "celui qui sait". Mais quelle suite ? Des conclusions et réponses arrêtées aux questions soulevées... dont l’auteur précise qu’elles ne sauraient venir aussi immédiatement et simplement ?
Le propos s’articule selon un modèle anthropologique. Comme précisé, oui. Dans le Petit Robert, je lis : Anthropologie : Ensemble des sciences qui étudient l’homme. Et nous sommes des Hommes, non ?
L’article ne fait pas référence à la pensée de quantité de savants qu’il conviendrait d’avoir lu pour le comprendre. Est-il nécessaire d’être anthropologue pour s’interroger et s’exprimer sur :
La barbarie de la démocratie serait bonne car elle porte des vertus universelles avec, en salaire, des « dommages collatéraux » qui représentent le sacrifice minimal fait à l’ogre « progrès » !  
ou :
[La liberté de conscience] est une richesse essentielle à toute société dont elle garantit le potentiel d’inventivité donc d’expansion. (Il faut alors s’entendre sur ce que l’on entend par expansion et à quel prix, ou selon quel idéal celle-ci pourrait s’opérer)
ou encore :
Quel sens cela peut-il avoir de vouloir propager les "bienfaits" de nos cultures alors que nous n’y croyons plus nous-mêmes ?
 ?
A croire, Kieser, que parler de projet de civilisation ne peut faire de vous qu’un de ces "experts" assénant son prêche de spécialiste au peuple trop ignorant pour réfléchir sur l’humanité...

Mon ton vindicatif n’est pas personnellement adressé aux intervenants sur cette page. Il est le reflet de mon inquiétude à la vue de ce phénomène tout à fait alarmant : l’absence de réflexion publique sur l’essentiel, le sentiment qu’il faille être "expert" pour s’octroyer le droit d’en débattre, notre propension à nous désengager de telles questions, que nous les jugions vaines, utopistes ou trop vastes pour être abordées.
Il apparait que nous -moi la première- nous trouvons complètement désamparés quand mis face à autre chose qu’un détail de l’actualité, l’analyse d’un fait de société circonscrit, un débat de type pour ou contre une décision/loi/action déjà donnée, les réponses d’un autre aux questions que lui-même fait émerger... en un mot, tout ce qui fait appel à notre sens critique portant sur l’existant.
C’est justement -entre autres- de cet étiolement voire paralysie de notre inventivité dont il est ici question...


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