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Commentaire de Aluren

sur Le phénomène « nolife », la pathologie de demain ?


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Aluren 5 août 2008 09:08

Pour ma part j’en suis convaincu depuis longtemps il y aura de plus en plus de "no-life".

Plus le temps passe et plus les gens sont en contact avec l’informatique au point que pour s’inscrire a la fac il est obligatoire parfois de passer par le net,que de plus en plus de gens ont une boite mail etc...L’informatique se répand et avec elle les jeux qui deviennent petit a petit des passes temps de plus en plus répandu.Je n’en suis pas sur a 100% mais il me semble que les revenus de l’industrie du jeux ont dépassé ceux du cinéma.Et naturellement plus il y a de gens confronté au risque de virer "no-life" et plus il y en aura.

Je ne suis en revanche pas tout a fait sur que ce soit une maladie ou plutôt que quelqu’un qui passe beaucoup de temps devant son pc n’es pas nécéssairement un malade.Ce terme me dérange d’autant plus que j’en serais un !Je n’ai pas spécialement bien mangé et je sort d’une nuit blanche pour ne citer que ca.Et je vais donc me défendre et avec moi tout ceux qui en sont a mon degrés de "no-lifitude".

Tout d’abord je ne pense pas que parler a quelqu’un qu’on a pas en face de soit,"sous les yeux",soit nécéssairement une interaction sociale faible ou critiquable comme par exemple parler sur un jeux on-line ou par forum interposé.Il y a fort a parier que jamais je ne verrais mes lecteurs et pourtant je fais de mon mieux pour livrer ma pensée et vous pour la saisir.Je n’ouvre pas la bouche,vous ne voyez pas mon visage mais au fond qu’importe du moment que l’on se comprend ? Il m’es arrivé très souvent de rencontrer des gens sympa sur le net ou en jeux,de rire avec eux de situation commique,de raconter des blagues,de parler de tout et de rien..J’ai eu avec eux des relations parfois plus riche qu’avec des gens que j’ai vu mais qui m’ont moins interessé."Le no-life fuit la société ?" Je ne pense pas,il en trouve une autre,un autre réseau de connaissance,une amitié sous une autre forme.Pas de contact physique ? Et alors ? C’est en général une idée que j’ai du mal a faire admettre aux gens avec qui j’en parle.Et aprés en avoir beaucoup parlé (avec des gens que j’avais sous les yeux la plupart) je pense que l’informatique et les jeux on-line sont en train de créer une "nouvelle forme de sociabilité".Des rapports par personnage interposé certe,mais avec un humain derriere.Et si je voulais pousser encore un peu dans cette voie je pourrais dire qu’un dialogue par personnage interposé peut etre parfois plus constructif qu’un dialogue parlé "dans la vraie vie" dans la mesure ou il n’existe pas le moindre préjugé physique en jeux.Il m’es arrivé d’en surprendre plus d’un en leur disant que j’était un homme,de me rendre compte que j’avais 10 ans de moins ou de plus que la personne a qui je m’adressais etc...Si nous nous etions croisé dans la rue nous serions-nous parlé ?

De maigres arguments pour une large frange de mes interlocuteur je le sais,mais ce sont les premiers qui me viennent.D’autre part,il me semble important de faire une difference entre jeux vidéo sur le net et jeux vidéo qui se joue seul.Malgrés que je soit un bon no-life en puissance (si ce n’es en acte) je suis obligé d’admettre qu’il y a un probléme ! L’enfermement est total dans ce cas et meme les bribes de sociabilité qui existent dans les jeux on-line et que j’essaie de sauver n’existent plus.J’aurais là tendance à rejoindre tout ceux qui critiquent la tendance "no-life".

Pour ce qui est des jeux on-line outre une forme de sociabilité que j’essaie de dégager il y a aussi le fait que c’est une activité trés plaisante pour un peu qu’on s’y plonge et que ce qui fait son charme (et oui je n’ai pas dis danger ! ) c’est qu’elle est accéssible,relativement bon marché (j’en suis convaincu,si ce doit etre une addiction c’en est une des moins chere a long terme par rapport aux cigarette,l’alcool et les drogues) et qu’on peut la pratiquer tout le temps.Je pourrais évidement au lieu de jouer sortir en boite mais il se trouve que je n’aime pas spécialement la musique des boites autour de chez moi,que je ne fume pas et ne boit que quand je suis bien.Je pourrais m’inscrire a un club d’echec mais je préfére pour me détendre jouer a l’ordi.Je pourrais aussi me balader sans but en flannant dans les rues mais bon c’est quand meme une activité limité d’autant que rare sont les gens qui parlent spontanément aux autre dans la rue,ou alors ils passent pour des fous.Dans les faits je passe donc le plus clair de mon temps devant mon pc.Cette attitude je refuse de la qualifier de pathologique malgrés le fait que je joue pendant des heures.Il n’es pas pathologique de ne pas aimer boire et fumer,il n’es pas pathologique de ne pas passer son temps a courir aprés les filles,il n’es pas pathologique de ne pas aimer la tektonique et d’avoir un jeux vidéo fort bien concu comme activité préférée.Il existe une trés trés grosse part a mon avis des gens qu’on qualifie de no-life qui ont ma maniere d’aborder les choses.Que l’on me propose une sortie a la plage ou a la montagne,au ciné pour un bon film,en soirée chez de bons amis et j’y fonce sans le moindre état d’ame.C’est ce qui me fait dire que ce n’es pas une drogue.

Malheureusement il arrive que cela le devienne pour certain et c’est dommage.Mais a ce moment la je voudrais étendre le qualificatif no-life a toutes personnes pratiquant une activité exclusive au détriment de sa "vraie vie".Le sportif de haut niveau qui passe 8 heures par jour a s’entrainer,le commissaire de police qui fait des heures sup’ au boulot,l’avocat,l’homme d’affaire,la petite Stacy qui passe ses journées a brosser son poney etc...J’ai le sentiment que ce qui attire tant les foudres sur le phénoméne no-life c’est que c’est fondamentalement un "mal nouveau" et "improductif".Alors que se noyer dans le travail ou d’autre hobby "plus sociaux" sont connu depuis plus longtemps et souffrent moins de ce fait.Pour autant entre le ptit bonhomme qui passe sa vie a jouer et le cadre qui travaille dur toute sa vie et fini par se suicider aprés une grave dépréssion j’aurais tendance a dire que le plus malin c’est encore le no-life,au moins lui s’amuse ! (second degrés hein ?!)

Pour conclure,je pense que le jeux vidéo est beaucoup moins une drogue que ce qu’on aurait tendance a croire et que lorsque cela en devient une c’est regretable mais autant et non plus que toutes autres activité adictive cassant la vie sociale.Ce n’es pas la pathologie de demain c’est une nouvelle forme d’une pathologie actuelle pourrais-je dire.


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