Encore un article remarquable de lucidité.
Dans un de vos précédent articles (a quoi bon) vous disiez :
> A quoi bon ?
par LilianeBourdin (IP:xxx.x33.84.128) le 22 avril 2008 à 14H05
Que le constat ne soit pas optimiste, certes... Quant à trouver des solutions et les exposer en quelques lignes, c’est un défi que je ne saurais, hélas, relever...
Cependant, il existe des ouvertures. Si l’on se réfère aux études sur les groupes, on a compris depuis longtemps comment fonctionnaient les systèmes à médiation perverse, c’est-à-dire, déshumanisants. Les relations dans un groupe sont normalement le résultat d’équilibres entre liaison et déliaison. Individualité et sens du collectif. Pacification et agressivité. Relation hiérarchiques, et relations transversales. Etc... Dans un groupe toxique, il existe une diminution des éléments de liaison (diminution des éléments d’échange entre les membres) compensée par une augmentation de l’importance du leader, et de l’adhésion à la loi commune. Ce qui fait d’ailleurs qu’un dirigeant a intérêt à utiliser ces stratégies de déliaison pour assurer son pouvoir.
C’est facile à comprendre : si l’on se parle entre nous de l’abus d’un chef, son pouvoir de nuire diminue. Il peut même être renversé. Si des victimes d’un pervers commencent à parler, il va en prison. Etc...
Donc, de même que notre société et les stratégies politiques et commerciales, nous poussent de plus en plus à un consumérisme sans pensée, et individualiste, de même notre humanité nous amène à en souffrir et à tenter de trouver des solutions. L’une des plus nettes et efficaces, étant la communication par internet, qui me permet aujourd’hui d’écrire ceci et d’être lue.
Donc, des solutions ? Faire passer le message, privilégier l’humain et les relations personnelles dont l’engagement n’est pas exclu, nommer les abus, désigner les abuseurs, ne pas avoir honte d’avoir été dupé, garder l’esprit libre pour savoir voir les tentatives d’emprise. Ne pas adhérer à la pensée dominante.
Sortir du "aquoibonisme" justement..."
Bon ok faire passer le message très bien j’y souscris et participe mais que faire quand en fait on prêche pour des convaincus qui souvent n’ont aucun levier (ou tellement minime) et pour les autres souvent décideurs il s’agit en fait d’un dialogue de sourds(ne peuvent pas ou ne veulent pas entendre). sans compter qu’au niveau idéologique ils ont de précieux alliés dans tout les milieux (y compris dans votre corps professionnel) pour argumenter dans le sens de leur intérêts (voir la petite phrase récente de "gagner la bataille idéologique")