Quelques précisions :
- en dépit de l’amalgame savamment entretenu par le smilitants natrionalistes, le traité de Lisbonne et le traite de Rome de 2004 sont bien deux textes différents, même s’ils sont issus tous deux des travaux de la Convention sur l’avenir de l’Europe. En particulier, le nouveau traité ne comporte pas la dimension constitutionnelle qui avait été à la base de l’argumentation des adversaires du traité de 2004. Il ne comporte pas en outre la troisième partie qui avait fait l’objet de nombreuses critiques (celle-ci étant de toute manière composée de textes qui étaient déjà en vigueur et ne faisaient donc pas l’objet de la consultation). Une argumentation honnête mérite donc de distinguer les deux textes.
- en ce qui concerne le traité de Lisbonne, les élus de 24 peuples européens l’ont d’ores et déjà ratifié. Les procédures démocratiques ont été respectées et elles aboutissent à une très large majorité en faveur du nouveau traité.
- enfin, même en cumulant les votes populaires sur les deux textes, et donc deux procédures de ratifications distinctes qui n’ont rien à voir entre elles, on est forcé de constaté que le vote populaire donne une majorité au Oui.
Globalement on se rend compte que la nécessaire complexité des questions européennes donne tout simplement une occasion à l’extrême-droite nationaliste et aux sociaux-nationalistes de l’extrême gauche de semer la confusion dans les opinions en propageant des contre-vérités flagrantes sur le nouveau traité européen et la procédure de ratificationqui le concerne. Cette situation est regrettable mais on ne peut que blamer les repsonsables politiques nationaux qui n’animent pas, sur les questions européennes, le débat politique de manière assez constante.
En toute hypothèse le moment du débat démocratique sur les questions européennes arrive : comme tous les cinq ans les citoyens de l’Union pourrotn choisir au printemps prochain leurs députés. Le Parlement européen qui sera élu à ce moment sera le plus puisant jamais élu. Il le sera encore plus une fois le nouveau traité de Lisbonne entré en vigueur, dès qu’un accord sera trouvé avec les Irlandais.
A ceux qui ne sont pas satisfait pas les lois européennes et l’orientation décidée aujourd’hui, je dis simplement : votez pour des partis désireux de modifier cette orientation, comme la Parti Socialiste Européen, aujourd’hui minoritaire. Pour mémoire les citoyens européens, à commencer par les Français ont votés pour des partis de droite ces dernières années. En outre sur 90 élections nationales depuis 1996, dans les 27 pays de l’Union actuelle, aucune n’a donné de majorité à des partis nationalistes adversaires de la construction européenne. Enfin, sur 27 référendums qui se sont déroulés depusi 1995 sur les quesitons européennes, 20 ont donné des résultats positifs.
Globalement l’opinion ressent bien le besoin d’Europe. Il est vrai que la crispation des gouvernements nationaux sur leurs prérogatives rend ce processus lent et frustrant mais la démocratie européenne existe bel et bien : nos élus ont leur mot à dire, souvent décisif, sur les lois européennes, ils peuvent les infléchir ou les rejeter et ils l’ont fait. Ils exercent un contrôle très pointu de l’action de la Commission européenne et sont respectés par cette dernière. Même Sarkozy a compris l’importance du Parlement européen et a pris soin de ne pas le heurter en vue de préparer sa présidence du Conseil européen. Les discours fondés sur la théorie du complot commencent à se faire vieux.