un avis recueilli sur d’autres pages :
" Thierry Meyssan n’est pas journaliste mais plutôt une sorte de communicant de talent. Refusé par les rédacteurs en chef des journaux de télévisions, il parvient à être invité à l’émission du samedi soir de Thierry Ardisson. Plus fort, il développe la thèse du complot fomenté contre lui qui viserait à le censurer. Ainsi, en mai 2002, il prétend que le moteur Google censure son site, le Réseau Voltaire, en n’indexant plus ses pages. Vérification faite par les spécialistes des moteurs de recherches et du référencement, ce sont les webmasters du site eux-mêmes qui interdisent l’accès aux moteurs…
La démarche de Thierry Meyssan est simple et efficace : Il n’y a pas eu d’images montrant le crash sur le Pentagone. Dans notre société ou un évènement n’existe pas ou peu s’il n’est pas filmé et présenté au 20H, il devient aisé de réécrire une réalité. Si les frères Naudet n’avaient pas capturé par hasard les seules images existantes du 1er crash du World Trade Center, Meyssan aurait-il remis en cause cet événement plutôt que celui du Pentagone ? En terme de logique marketing, c’est probable...
Le produit de Meyssan pourrait s’inscrire dans la droite ligne des rumeurs du type "Hitler ne s’est pas suicidé à Berlin", "La princesse Diana a été victime d’un complot", "Jeanne d’Arc était un homme". Mais dans le cas du crash du Pentagone, la "thèse" de Meyssan, établie sans souci de vraisemblance, est une illustration d’un nouveau processus de désinformation, de fabrication d’une rumeur et d’utilisation des médias (surtout le net) pour la véhiculer. Dans la démarche de Meyssan, le problème est l’utilisation des médias (l’internet essentiellement) comme sources primaires et non secondaires. Un peu comme si un institut, pour réaliser une étude de marché, se contentait de ce que les autres ont déjà écrit, sans se rendre sur le terrain pour rencontrer les acteurs et visualiser l’environnement. On voit bien aussi comment les joutes verbales entre partisans et détracteurs ne font qu’alimenter et grossir la rumeur. Aussi, en juin 2002, Meyssan commet un autre livre pour répondre à ses détracteurs. Pour contrer les critiques l’accusant de vouloir uniquement faire de l’argent à tout prix, Meyssan propose ce second ouvrage en téléchargement gratuit sur le net. Peut-être un peu facile ? Car dans le même esprit que T. Meyssan qui livre des informations brutes et encourage ses lecteurs à les vérifier, on pourrait affirmer : "Quelques 300 000 exemplaires vendus et 1,2 millions d’Euros de droits d’auteur plus tard, Thierry Meyssan peut s’offrir le luxe d’offrir son second livre..."

Comme quoi on peut dire tout et son contraire !