@abelard
Je dois dire que cela m’aide beaucoup de ne pas regarder la télévision, de ne pas écouter la radio, sauf, parfois, France-Culture, et encore plus rarement France-Inter, de choisir ce que je lis.
Regardant peu la télévision, je suis encore plus frappée par ce qui y est montré, par le sensationnalisme, l’absence de vraies informations, les messages qui relaient ceux de la publicité.
J’ai une sensation très désagréable, celle que l’on nous fait vivre par médias interposés : au lieu de discuter en famille ou entre amis au cours d’une soirée, on regarde des acteurs discutant ensemble. Et ce, tous les soirs !
Quand aux informations plus "profondes" sur la nécessité de s’adapter à la mondialisation ou à la modernité, je suis d’accord avec vous. La question n’est peut-être pas ce qui est dit, mais ce dont on parle. Tissu de fond qui, à force de répétitions, s’imprime en nous comme des évidences.
Le terme "mondialisation", par exemple, est intéressant. En soi, il ne veut rien dire. Les échanges internationaux existaient déjà quand on allait "Aux Indes".
Certes, le volume et le nombre des échanges croit d’une façon exponentielle. Mais ce n’est pas ça qui est sous-entendu dans ce mot : ce qui est sous-entendu c’est "nécessité d’une disparition progressive d’un contrôle des marchés et du protectionnisme".
Décrétée par qui ? Ce serait une loi naturelle ? L’évolution spontanée du monde ne peut aller que vers le libre-échange ? Étant donné les résultats qui s’annoncent, le moins que l’on puisse dire, c’est que, pour quelqu’un comme moi, qui ne suis pas économiste, la question reste entière...