@ Iren-Nao
« Dites donc, vous me faite bosser ! », normal, c’est une agora...
« Mais il va bien falloir un peu retourner à la campagne pour nourrir tout ce public. »
C’est la planète qui va nous y contraindre au sens où la catastrophe qui s’annonce obligera de nouvelles élites à enfin utiliser la technologie à des fins humanitaires pour faire en sorte
1 - que les paysans ne dépendent plus des aléas du climat ;
2 – que l’on cesse de surprotéger nos propres productions ce qui contribue à appauvrir les plus pauvres ;
3 – que l’on utilise les ressources de la planète (terre et mer) de manière raisonnée.
Ce qui conduira à tisser une nouvelle alliance avec la nature alors que depuis le 16e siècle, le seul dessein de l’Homme Blanc du Nord est d’exploiter la planète et de se multiplier.
C’est très drôle de lire souvent cette petite phrase qui paraît tomber sous le sens : "Il nous faut sauver la planète !" Elle se fiche de nous, elle vivait sans l’espèce humaine et il se trouve des individus qui font croire qu’ils peuvent la sauver.
« Je crois [...] chez les plus défavorisés tandis que les raisonnablement nantis, même en ville conservent une bonne part de leur identité d’origine. »
Pas sûr, quand Miami et Bordeaux seront inondées que New York aura subi un cyclone dévastateur, les « raisonnablement nantis » se mettront à réfléchir selon deux axes :
Des guerres à outrance pour se protéger ou bien, enfin, accepter de partager... C’est dans la mesure où des idéologies de solidarité et de préservation de l’espèce auront circulé que nous pourrons espérer voir se réaliser la deuxième solution. Tant que les élites – politiques, financières et intellectuelles – persisteront à raisonner plus ou moins hypocritement en terme de dominants et de prédateurs, c’est la première solution qui l’emportera.
« Tout comme il existe une cosmogonie des vraiment riches. » Oui, des cosmogonies de prédateurs. Des dieux monstrueux qui dévorent leur propre progéniture. Ils n’auront pas la chance de survivre longtemps mais leur règne est déjà redoutable. Je lis les commentaires sur beaucoup d’articles et je suis attéré de constater que l’on ergote sur les mots et les définitions devant des montagnes de cadavres : "génocide ce n’est pas la bonne définition", "crime contre l’humanité, oui mais... !" en comptant le nombre de morts – en 10zaine de milles ou leur catégorie : combien d’enfants, de femmes violées... Époustouflant ! On a vraiment perdu le sens de la première réalité humaine. Que survienne un seul mort au bas de notre immeuble et c’est l’émoi total dans la famille... ailleurs on compte à la tonne !
"Il y aura plutôt des personnages charismatiques [...]"
« personnages charismatiques » il en existe déjà, on les nomme gurus. Je ne crois pas en la venue d’êtres providentiels. Nous avons eu Gandhi, il y a Nelson Mandela... Les plus belles et les plus prometteuses expériences actuelles sont le fait d’individus anonymes qui ont décidé un jour de ne plus rien attendre et de se prendre en main. C’est à ces expériences que je fais référence quand je parle d’Afrique du Sud, du Canada, de l’extrême Nord de la Norvège, etc. Ces expériences sont multiples, la plupart du temps elles associent tradition, technologie et modernité. Elles reposent sur des valeurs simples de solidarité de fraternité et souvent d’abolition de la propriété – partiellement ou totalement. Il y en a partout de par le monde...
Vous avez raison d’évoquer l’importance de petites unité locales comme base de cosmogonies plus vastes ou s’emboîtant les unes les autres. La notion de « commune » n’a pas été assez exploitée depuis la Révolution.
Les premiers symboles unificateurs pourraient se trouver là. Il y a un tas de rites locaux qui pourraient servir d’exemples. Je pense notamment à 3 rites fondamentaux : naissance mariage et deuil. Si le mariage demeure encore un rite plus ou mois vivant, la naissance et la mort ont été volés par les médecins au nom de la prophylaxie. La naissance se pratique dans un univers glacial de couleur bleutée avec des sages femmes et infirmières qui pratiquent l’industrie de l’extraction. Quant au deuil, c’est par l’arrière des Hôpitaux que cela se passe, on prend livraison de la boîte entre deux véhicules utilitaires, un peu comme à l’arrière des grandes surfaces. ( Ce ne sont que des exemples de caractère domestique)
De toute manière oui, l’être humain a besoin de trouver un sens localement à sa vie et de se représenter qu’il œuvre pour une communauté dont il perçoit les contours dans le temps et dans l’espace. C’est essentiel et vital. Il faudra bien inventer un monde où ces unités pourront s’intégrer dans un ensemble plus vaste et contrôlable.
15/08 20:15 - Illel Kieser ’l Baz
masuyer, Fabrice Gueho s’exprime sur un sujet qui fait débat actuellement et c’est (...)
15/08 17:34 - masuyer
Kieser, j’ai découvert votre texte grâce à Fabrice Gueho dont j’ai moi aussi lu (...)
10/08 11:55 - Illel Kieser ’l Baz
Bonjour Fabrice Gueho, je vois que vous avez publié un article sur le multiculturalisme et les (...)
08/08 17:37 - Illel Kieser ’l Baz
@ Iren-Nao « Dites donc, vous me faite bosser ! », normal, c’est une agora... « Mais (...)
08/08 13:15 - Coquille
Merci pour votre réponse. "Vous êtes une adepte de la « la branlette intellectuelle de (...)
08/08 12:45 - Iren-Nao
@ l’auteur Dites donc, vous me faite bosser ! Merci pour votre reponse, et voici la (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération