Anti sarkozyste primaire, je ne trouve cependant pas scandaleux le voyage éclair du président de quelques français à Pékin. En effet, il me semble plus judicieux d’ouvrir une porte aux dictateurs (en général) plutôt que de leur faire la gueule et de laisser continuer l’indifférence générale.

D’autre part, la mise en scène, involontaire, de certaines organisations qui chahutent la préparation et le déroulement des jeux est bien plus mise en valeur lorsque Sarkozy (et d’autres) est présent à la cérémonie d’ouverture que si la France était officiellement absente des réjouissances.

Naïvement, cela signifie que nous respectons le "peuple" chinois mais que nous laissons, au nom de la liberté, les opposants au régime s’exprimer (enfin on essaye).

L’ouverture est une bonne chose mais il existe un virage très serré à prendre juste après l’accueil. Soit Sarkozy est venu en Représentant en babioles et en Centrales Nucléaires (dont l’opacité et les déchets mettront un jour ou l’autre la planète à feu et à sang avant que le pseudo réchauffement climatique ait fait sa première victime), soit il persiste à "aider" à la "démocratisation" à l’orientale du régime chinois (plus les régimes d’Assad et de Khadafi et autres), ce qu’on peut espérer (et ce dont on peut fortement douter).

J’ose avouer ma totale incompétence en "affaires" chinoises, notemment au sujet du Tibet, et je me garderai bien de faire la morale à un autre peuple, surtout en tant qu’habitant d’un pays qui pratique les "rafles" contre les "sans papiers", avec toute la connotation historique apportée par le mot "rafle". (Drôle d’idée d’appeler des "sans papiers" des gens qui regorgent de papiers administratifs sans fin et sans queue ni tête).

Je m’indignerai donc, par pur esprit de Panurge, tout en laissant faire les mieux informés, gouvernementaux ou ONG.