Bonjour,
Vous évoquez 2 points sur lesquels je ne fais que m’efforcer de souligner leur importance depuis que je viens publier sur Agoravox. Autant dire que je partage votre avis :
1. 40G€ de déficit annuel soit effectivement 640€ annuel de dette par habitant, soit 1350€/an par actif et même pire si on ne prend que le ratio sur l’emploi privé...
Si l’on ajoute cette facture annuelle à la DETTE qui avoisine les 1250-1300 milliards d’euros ( à coups de 40G€/an) on peut arriver à la somme rondelette d’environ 20 000€/habitants et le double par actifs.
Je résume, il faudrait travailler une année "à blanc" pour rattrapper un tel retard.
Le pire étant surtout que cette dette aurait un sens (type achat de maison) s’il y avait un investissement à terme : la section investissement de la sphère publique réduit à vue d’oeil pour ne faire plus que du fonctionnement. Et quand on fait du fonctionnement en déficit on fait ce qui s’appelle : banqueroute.
2. Parmi les "pompeurs de fric", il y a très clairement les échelons territoriaux. Qu’on le veuille ou non, une commune de 2000 habitants doté de 2M€ + un CG au budget de 500M€ à 1G€ + 1 région au même niveau, l’Etat, l’intercommunalité et l’Europe... ça commence à faire non ?
Pour quel service puisque 2/3 des financements sont noyés dans le fonctionnement ?
Quel intérêt d’avoir 36 000 communes et 500 000 élus si ce n’est arroser tout le monde pour flatter les égos ? C’est politiquement doux, mais économiquement néfaste.
100 départements pour faire quoi ? A quelle échelle ? Pour gérer du RMI ?
En clair, on a perdu le sens de la mission publique pour faire de l’administration "service politique", au service d’élus en mal de projets. Ce n’est pas le rôle de l’administration.
Bilan : Trop d’élus, trop d’échelons, trop d’intérêts qui ont tous en ligne de mire de préserver leur propre strapontin plutôt que de limiter le poids de la charge de la dette.
On focalise alors sur "l’alimentaire" pendant que l’on s’achète de la "star-ac’", affaiblissant encore l’Etat pour ne lui laisser que les postes déficitaires.
Le démembrement d’une machine en ne prenant que les pièces qui fonctionnent (cf autoroutes) finit tôt ou tard à faire en sorte qu’il ne reste dans la machine que des pièces défaillantes.