Comme avec l’antisémitisme dont certains se sont faits une spécialité de "l’accusation", il y a l’argument : vous êtes stalinien ! Pour ma part, erreur totale. L’URSS, malgré des réussites, constitue pour moi, pour l’essentiel, une trahison du projet communiste qui était et est fondé sur deux principes non négociables : l’égalité des citoyens, et donc l’impossibilité d’un PCUS disposant de droits "divins" , la réalisation des besoins et des désirs, dans une vie "libre", c’est-à-dire non déterminée par l’idéologie et les contraintes du "travail". Donc, c’est pour dire à quel point l’URSS n’est pas un rêve pour moi ! Mais je constate que vous, comme d’autres, évacuez les faits derrière les généralités et les mots. La "classe", figurez-vous, si vous ne le savez pas, que ce n’est pas un terme ni un objet inventé par les communistes mais par la noblesse européenne, qui, par sa prétention à former une telle classe, unifiée et séparée des autres "classes", a mené une "guerre des classes", et que de ce point de vue, les "prolétaires" (définition : ceux et celles qui ne possèdent rien d’autre que leur force de travail) ont été, de ce point de vue, un groupe atomisé et bien peu "solidaire". Par contre, comme le démontre les travaux du couple Pincon-Charlot, que vous devez ignorer également, les membres de la noblesse se sont habitués à vivre et à agir en membres d’une classe unifiée et fermée.
Certains termes vous gênent, comme "putsch" ? Vous ne devez pas savoir de quoi il s’agit pour trouver scandaleux d’utiliser un tel terme alors même que, comme l’a montré Me Gerard Boulanger dans un très bon livre, c’est ce qui s’est passé à Bordeaux en juin 40.