Sur le suspect arrêté, un jeune à gros problèmes (il reproche à son beau-père d’être juif) fasciné par le nazisme...
"Les investigations permettent de brosser le portrait troublant de l’auteur présumé, un jeune homme issu d’un milieu favorisé mais un peu paumé. Malgré ses cheveux courts, Kevin L. n’affiche pas le look habituel du skinhead. Il vient de réussir son CAP de plombier, s’exprime plutôt bien. Il semblait en conflit avec sa mère et son beau-père à qui il reprochait, semble-t-il, d’être de confession juive. Kevin vivotait, hébergé un jour chez sa soeur, un autre chez son grand-père. Lors de la perquisition, les policiers ont pénétré son univers, un fatras de références idéologiques à l’Allemagne de la Seconde guerre mondiale : affiches de la Wehrmacht sur les murs, magazine de propagande Signal, romans historiques évoquant la guerre des sous-marins dans l’Atlantique ou encore croix gammées...
Le suspect se savait recherché. Peu après l’agression, la victime l’avait en effet formellement reconnu dans un fichier photo détenu par la police. Selon le parquet de Versailles, Kevin était connu des enquêteurs pour avoir été mis en cause à plusieurs reprises dans des affaires de violences lorsqu’il était mineur, en 2006 notamment."
La qualification d’agression raciste est totalement justifiée et il est heureux que la République la reconnaisse en l’espèce, pour ce qu’elle est.