« Nous savons par ailleurs que Nicolas Sarkozy est farouchement contre l’entrée d’Ankara à l’Union Européenne et favorable juste à un accord de partenariat. Au cours de toute la campagne électorale, il n’a pas cessé de préciser que la Turquie est un pays d’Asie Mineure. »
...ce qui ne l’a pas empêché d’ouvrir deux nouveaux chapitres pour faire avancer l’adhésion turque à l’UE. S’il était aussi opposant qu’il le dit il ne l’aurait pas fait. Il n’aurait pas non plus fait sauter le garde-fou du référendum en France.
Sur l’affaire turque, il ment effrontément.
Quand vous posez la question de savoir si la Turquie est un pays géographiquement européen ou non, vous faites déjà l’impasse sur la définition de l’UE en admettant comme principe qu’il s’agit d’une question géographique à laquelle la Turquie pourrait se plier. Nul texte ne dit cela. Les politiciens se sont toujours bien gardés de donner quelque définition que ce soit de l’Europe, ni une définition raciale qui serait pourtant la plus naturelle car aprés tout c’est bien pour les européens qu’on la fait, ni une définition géographique ni une définition politique ni une définition économique et encore moins religieuse.
La règle est simple. « Tout pays a vocation à entrer dans l’UE selon le bon plaisir des dirigeants de l’UE ». Nous n’en saurons pas plus.
Avant de savoir selon quels critères la Turquie est ou n’est pas européenne il faudrait déjà se mettre d’accord sur les critères qui font que la France et l’Allemagne sont dans l’UE.
En ce qui me concerne, l’adhésion de la Turquie à l’UE porte plus de points négatifs pour les français que de point positifs. Ce point de vue égocentrique a au moins l’avantage d’être clair. Avant de poser la question aux turcs il faudrait peut-être la poser aux peuples européens.